Mer 7 Juil - 10:00
[presentation][id][vignette]
https://zupimages.net/up/21/27/qgkd.png[/vignette][nom]de Saint-Exupéry[/nom]
[prenom]Valérian[/prenom]
[age]26 ans[/age]
[sexe]Masculin[/sexe]
[region]Kalos[/region]
[orientation]Chaotic neutral (A définir, en vrai)[/orientation][/id]
[carac]
Je suis joueur. J'adore prendre des risques. Que vaut une victoire s'il n'y a pas un brin de folie ? Le résultat est important, mais une réalisation magistrale et divertissante l'est tout autant.
J'aime à croire que je possède une certaine spontanéité et une répartie que j'ai développé en fréquentant des individus tout aussi farfelus les uns que les autres. Et encore, si vous me trouvez bizarre, attendez de rencontrer ma cousine.
Je dirais que je suis souvent souriant et jovial. C'est important d'être poli avec les gens, si vous voulez obtenir d'eux ce que vous voulez. Comme ça, ils supportent votre présence et vous pouvez ensuite être témoin de tous les petits tracas et vous en délecter.
Vous vous réjouissez du malheur des autres ?Heh. Quelquefois oui. Pas tout le temps. Seulement lorsque je m'ennuie et que je n'ai rien de mieux à faire. Ou alors parce que la personne en fasse l'a mérité. Rassurez-vous, je n'ai rien d'un sociopathe. Cependant, je suis profondément égoïste, ça oui. Mon motto est simple : tout ce que je veux, je le prends. Certains diront que je suis cupide, d'autres que je suis humain. Je ne recule devant rien pour avoir ce que je veux, tricher, voler... Oh, ce sont de vilains mots. Je préfère dire : « j'avais plus envie de gagner que mes adversaires », et « j'en avais vraiment envie, alors je l'ai emprunté pour ne jamais le rendre ». On pourrait me voir comme un hédoniste manipulateur sur les bords. Oh, après je ne mens pas tout le temps, seulement quand ça peut m'éviter d'avoir des ennuis ou obtenir ce que je veux... Hé, je mens quand même assez souvent, en fait !
Vous pourriez donner vos principales qualités, selon vous ?Comme je l'ai dit tout à l'heure, de la spontanéité. Toujours avoir quelque chose à redire, un petit trait d'esprit, de l'humour noir, une pique, ou même une phrase qui n'a rien à voir avec le schmilblick, l'important c'est de susciter une réaction.
Je suis obstiné et intrépide, je ne lâche jamais l'affaire, et je ne fuis pas devant le danger. Même si parfois, c'est toujours bien d'avoir quelqu'un à envoyer se battre à sa place. ~
On me juge souvent sympathique au premier abord, facile à aborder et avenant. Après tout, je ne fais pas de discrimination. Tout le monde peut m'être utile. ~
Je me qualifierai de... terre à terre ? Je suis un homme de science, voyez-vous. J'aime les faits et les données, et je ne suis en aucun cas une personne naïve. Je préfère observer sans dire exactement ce que je pense en attendant de me faire ma propre opinion. Je déteste les crédules, comme par exemple, les religieux. Ne me parlez pas de ces gens-là, ils me hérissent le poil. J'ai juste envie de leur mettre le nez dans leurs excréments et de leur demander, « où est ton dieu à présent ? », berk !
Vos principaux défauts ?L'égoïsme doit en être un, enfin quand on n'a pas encore dépassé le stade de l'hypocrisie. Mais moi je pense que ceux qui se détachent des problèmes des autres pour s'occuper avant tout des leurs ont tout compris à la vie.
L'arrogance, on me le dit souvent. Parfois à trop vouloir jouer, je m'emporte et je peux tout perdre d'un coup.
Je suis rancunier aussi, très mauvais perdant. Je peux essayer de le dissimuler, mais ça va devenir difficile lorsqu'une personne me contrarie encore et encore. A la fin, je vais soit perdre toute patience, soit réfléchir à la meilleure des vengeances.
J'ai aussi une patience qui a tendance à aller en s'amenuisant. Je peux pardonner l'échec, je peux pardonner à ceux qui ne savent tout simplement pas. Mais ceux qui tentent de faire sans avoir les compétences nécessaires, au lieu de simplement demander de l'aide, disons qu'ils me font lever les yeux au ciel. Cela blesserait certainement votre ego deux minutes, mais ça éviterait de perdre le temps de tout le monde.
Je me fais difficilement de vrais amis. Je suis soit top possessif et jaloux, soit je ne m'attache tout simplement pas aux gens. Les personnes que j'apprécie vraiment et sincèrement se comptent sur les doigts d'une main. [/carac]
[desc] Tout est bon dans mon physique, et pour cause : je n'ai pratiquement hériter que des attribut du côté de ma mère. Cela commence par la taille, je cumule presque à deux mètres, et encore, ma génitrice dépasse largement ce cap. On me voit arriver de loin, ce n'est pas l'idéal pour les entrées en toute discrétion. Mais d'un autre côté, pourquoi diable aurai-je envie de faire des entrées discrètes ? Quand je parle, je m'exprimer autant avec le corps, les mains. Je m'impose. C'est ma vie, ma pièce de théâtre, ma représentation. Je suis acteur, et non pas figurant. Ça ne veut pas dire que je vais systématiquement remuer les bras à chaque fois que je parle. Mais j'essaye au mieux de maîtriser mes mouvements, ma posture. Contrôler les autres passe avant tout par le contrôle de son propre corps, de son visage aussi. Je me suis entraîné pendant des années à avoir un sourire plus que correct, et à pouvoir le sortir en toute circonstance. Il n'y a pas de charisme naturel, pas chez moi en tout cas. Tout ce que je présente aux autres a été travaillé.
Je dirais aussi que je sais m'adapter à mes interlocuteurs. Lorsque je suis devant un bourgeois ou un petit nobliau, je sais me tenir selon l'étiquette. Mais pour avoir passé des années sur les routes, je sais aussi être très décontracté auprès de Monsieur tout le monde. J'aime parfois avoir un vocabulaire un peu plus soutenu, mais s'il le faut je peux parler un langage courant. Beaucoup de gens n'apprécient pas qu'on fasse le malin avec de jolis mots. Ils ont raison d'ailleurs. Moi-même ça finirait par me taper sur le système que quelqu'un me parle de manière pompeuse à logeur de journée. En un mot, je sais m'adapter.
Autre chose que l'on repère rapidement, mes yeux vairons. L'un est vert, comme les yeux de ma mère, et l'autre plus foncé, marron. Comme ceux de mon père. Brrr, voilà qui me fait frissonner. C'est même une blague, chez nous. Je ressemble plus à ma mère qu'à mon père, si bien qu'on pourrait croire... Hé bien, qu'il n'est pas le géniteur. Mais il y a cet œil, le même que les siens. Du coup ça fait rire tout le monde de se dire qu'il est bien là pour témoigner de sa paternité. [/desc]
[story]Commençons par le commencement, si vous le voulez bien. Que dire à propos de ma si courte existence ? Vingt-six ans à peine au compteur. Ah, je sais. Mes parents, mes chers géniteurs. Mon père n'est qu'un minable. Petit, dégarni. Oh, il a bien reçu un prix de chimie, certes, mais tout le monde peut avoir un prix. Le problème c'est qu'il s'est endormi sur ses lauriers, et il n'a plus jamais rien osé, il n'a plus jamais innové. Ainsi est parti trop vite le fougueux chimiste sur son Galopa de Galar blanc qui a su conquérir le cœur de ma mère. Même si la taille de son portefeuilles a dû, je le soupçonne, peser dans la balance. En gros, un petit bourgeois fils de médecin qui a su utiliser ses privilèges pour se hisser au sommet, classique. Tout le contraire de Maman. Ah, Maman ! Une femme, une vraie ! Avec du caractère et du répondant. Sa taille inhabituelle est la première chose que l'on note chez elle, elle dépasse bien les deux mètres. Tout le monde se sent petit face à elle, et encore plus les hommes. Elle adore les intimider et leur rappeler qui dirige, et elle les mène par la baguette du long de son porte-cigarette. Maman est aussi une bourgeoise, mais de la vieille école, vous comprenez ? C'est à dire qu'elle descend de nobles, et si elle dispose encore de quelques domaines familiaux aujourd'hui, son titre de baronne est simplement une décoration. On pourrait croire qu'elle s'est mariée par intérêt. C'est partiellement vrai. Elle s'est imposée dans le monde de la pharmacie et de la cosmétique en reprenant l'affaire familiale alors, sa fortune représente le double de celle de mon père. Mais j'imagine que malgré tout, on ne crache quand même pas sur un petit pactole. J'avoue que je n'ai jamais vraiment compris pourquoi mes parents étaient ensemble. Mon père est un être détestable, bien sûr, mais aussi pitoyable. J'ai pu voir en grandissant que, lorsqu'ils sont tous les deux en société, il n'existe pas. Il est simplement dans l'ombre de ma mère. C'est elle qui parle, elle qui négocie, elle le prive de toute dignité et d'initiative, et l'animal reste là, cherchant une once d'honneur inexistant ? Je n'ai jamais compris pourquoi il se faisait du mal à rester avec nous.
Puis je suis né. En apprenant la nouvelle de sa grossesse, ma mère a déclaré, « Ce sera une fille ». Lorsque mon père eut l'audace de lui demander d'où lui venait une telle certitude, elle lui a répondu avec un rictus méprisant -m'a-t-on appris plus tard, « Parce qu'elle est forte ».
Raté. J'étais bien un garçon.
On aurait pu croire que ma mère me détesterait. Qu'elle me mettrait à l'écart, moi un mâle, tout comme mon père. Mais quelque chose a du lui plaire chez moi, je crois. Sûrement la couleur de mes cheveux. J'avais des touffes noires, de la même couleur de cheveux qu'elle, au lieu de ce roux tirant sur le blond horrible de mon père. C'est comme ça qu'elle a su que je serai un gagnant.
A la maison, il n'y en avait que pour Maman et Moi. Elle s'assurait que les domestiques satisfassent les moindres de mes désirs, snobant parfois mon père qui mangeait nos miettes. Là encore, il restait. Comme voulez-vous que je grandisse sans penser qu'il n'était qu'un bon à rien minable ? Enfin bref J'étais « l'héritier des Saint-Exupéry », comme Maman adorait le répéter. J'ai donc, dès mon plus jeune âge, reçu une éducation pour assumer un tel rôle. Je n'allais pas à l'école, je restais au manoir familial à Cromlac'h, où des précepteurs particuliers m'enseignèrent toutes les matières scolaires et les langues vivantes comme morte. Je pratiquais les sports nobles, même démodés comme l'escrime, ou la chasse à courre. Ha, ha, je vous ai eus. Je m'intéressais surtout au monde de l'art, ma mère achetant des tableaux par dizaines pour sa collection personnelle, à des peintres de tous les coins du monde. Les murs de notre manoir croulaient sous des œuvres modernes, ou plus anciennes que les musées nous enviaient, et moi je devais apprendre tout sur les techniques et sur les artistes. Je crois me rappeler qu'elle achetait aussi à des célébrités locales, comme à une certaine Awlyre.
En d'autres termes, je menais une existence parfaite, du haut de mes dix ans.
Et puis... Elle est arrivée.
Je me rappelle ce jour comme si c'était hier. J'étais avec les deux Couafarel de ma mère, pas qu'elle portait vraiment de l'affection à ces boules de poil, mais c'était la mode d'en avoir, ça et une Mistigrix femelle. Je me dirigeais tranquillement vers le bureau privé de mon père, là où, je le savais, m'attendais la boîte des caramels au beurre salé. C'était, et c'est toujours, mon péché mignon. Et c'est là, après avoir ouvert la porte aux doubles battants, que je la vis pour la première fois. Son expression était sereine alors qu'elle avait un caramel en main, prêt à l'enfourner dans sa bouche déjà pleine. Alors qu'elle avait l'audace de se présenter ainsi à moi, elle me souriait. J'ai crié et j'ai appelé à l'aide. Maman est venue avec une drôle de dame que je n'avais jamais vu. « Valérian chéri, viens dire bonjour à ta tante. Et à Amélia, ta cousine ». Ma cousine ?
J'avais souvent entendu maman parler au téléphone à cette « tante », mais c'était la première fois que je la voyais. Et que dire de cette cousine, dans sa robe couleur perle avec ses rubans, qui se gavait sans retenue de mes précieuses sucreries ? Enfin, avec du recul, Amélia avait simplement mangé un simple caramel. C'est mon état de choc qui avait exagéré la scène.
Mon quotidien allait être bouleversé. Nos mères décidèrent qu'il était de bon ton que nous jouions ensemble. Aussi très régulièrement, soit je me rendais chez Amélia, soit c'était elle qui venait au manoir. C'était une vraie chipie : on nous mettait souvent en compétition tous les deux, prétextant une émulation. Elle me battait à plate couture dans tous les domaines. Moi qui étais le petit chouchou, l'héritier des Saint-Exupéry, je n'étais rien contre elle. Je n'étais rien contre Amélia de Saint-Gil. Maman félicitait ma tante pour sa si bonne éducation, et pour la première fois, elle me laissait de côté. Bien sûr, ai-je pensé en pleurant, je ne suis qu'un mâle. La dure réalité m'avait rattrapé : si Maman était devenue une Saint-Exupéry en épousant mon faiblard de père, sa maison d'origine restait les Saint-Gil. Et l'héritière serait Amélia, et pas moi.
Je grandissais en ruminant de sombres pensées. Je tentais à tout prix de me démarquer, mais rien n'y faisait, à présent Maman s'intéressait à Amélia. Papa lui restait là sans rien dire, comme à son habitude. J'étais vraiment seul, sans autre compagnon que nos Couafarel. Et un jour, j'ai revu Amélia accompagnée d'un Osselait. Un Pokémon si gauche, si vulgaire... Comment ma tante pouvait-elle la laisser se promener avec ? Je la haïssais. Et pourtant... pourtant je lui demandai ce qui lui était arrivé pour qu'elle ait un tel pokémon. Elle me raconta qu'elle avait demandé l’autorisation à ses parents de devenir Dresseuse, mais ils avaient refusé. Et quelques temps après, elle a trouvé cet Osselait, seul, et elle l'a capturé pour lui donner une famille. Croyez-le ou non, cette histoire m'a beaucoup ému. Ce Pokémon n'avait rien demandé à personne et il avait dû subir les foudres de ma tante. Je me suis rendu compte que j'avais mal jugé Amélia. Elle-même n'était qu'une poupée de porcelaine que sa mère voulait arranger à son image. Mais les années qui suivirent allaient me montrer que ma tante allait avoir du fil à retordre.
Pour mon adolescence, nous déménageâmes à l'appartement familial d'Illumis. C'est là que je devais intégrer une académie prestigieuse pour mon collège et mon lycée. Je ne revoyais Amélia qu'occasionnellement, lors des repas de famille de Noël ou d'autres occasions mondaines. Les tensions semblaient aller de bon train chez elle. Moi, je devais simplement me contenter des disputes entre mes deux parents qui se terminaient toujours de la même manière : ma mère écrasait autant mon père de par sa taille que ses arguments, lui riant au nez avant de prendre une bouffée de tabac et de la lui souffler au visage, avant qu'elle ne fasse mine de s'occuper de ses Couafarel. Je la respectais toujours, mais quelque chose s'était brisé entre nous lorsque j'avais compris qu'elle aurait préféré avoir pour enfant l'héritier des Saint-Gil. Un jour, j'abordais même la fatidique question : « Quand pourrais-je avoir un pokémon, comme Amélia ? ». Elle se contenta de hausser les sourcils en demandant : « Et quel Pokémon voudrais-tu ? ». Elle me laissa là, dans le salon, à réfléchir à cette question. Je crois que je voulais un Pokémon aussi intimidant et craint que ma mère, capable de contrôler les autres. Mais je ne savais toujours par lequel demander, alors j'ai laissé tomber. Je ne me préoccupais pas des Pokémon tant que ça, j'avais une autre passion. Avec mon entrée au collège, je découvrais la chimie. Et j'excellais dans cette matière, sans me jeter des fleurs. J'étais clairement en avance sur mes condisciples, et cette matière me passionnait, au point que je m'avançais en demandant de l'aide à mes parents, pour une fois que mon père pouvait se rendre utile. Très vite, je délaissais les matières littéraires et l'histoire, bien que mon bagage dans cette matière restait au même niveau que la moyenne, et je dédiais tout mon temps libre à la science, et plus particulièrement à la chimie.
Le malheur frappa alors. J'apprenais qu'Amélia avait été victime d'un accident de la route. Je me rendis à son chevet lorsqu'elle sortit de l'hôpital. Elle avait changé. Plus franche, bien plus que lorsque nous étions petits, et plus cruelle. Elle ne mâchait plus ses mots, elle ne parlait plus avec des filtres. Elle était libre en quelques sortes. Je l'enviais autant que je la détestais, à présent qu'elle ne mâchait plus ses mots, elle me disait mes quatre vérités en face. Elle me rappelait à quel point j'étais égoïste et à quel point j'utilisais les gens qui m'entouraient, à l'école notamment. Elle n'avait pas tort, mais ça ne fait jamais du bien qu'on vous expose ainsi ! La coupe fut pleine lorsqu'elle quitta le domaine familial. Je me disais... Cela se finissait ainsi ? Après des mois où j'ai dû supporter sa nouvelle humeur elle... partait ? Ni elle ni moi n'étions heureux de notre position d'héritier. Mais elle... Partait ? Jalousie. Rage. Envie. Appelez ça comme vous voulez, mais je ne lui ai jamais pardonné. Elle me laissait derrière. Amélia fut et reste encore la seule personne que je hais autant que j'admire de tout mon cœur pour ce qu'elle a fait.
J'ai suivi l'exemple d'Amélia. Elle ne voulait pas de l'héritage de cette famille de fous, et moi non plus. Au début ma résistance fut assez puérile : je séchais les cours, à l'exception de ceux de chimie, et je me promenai dans les rues d'Illumis, parmi le petit peuple. Il paraît que des orphelins de tout âge vivaient dans les différentes ruelles sombres. Je rencontrai l'un de ces groupes, composé uniquement de garçons. Leur chef avait même un Psystigri, très mignon. Je crois encore aujourd'hui qu'ils ont tenté de me dépouiller ce jour-là. Je ne sais pas vraiment, parce qu'ils ont passé leur temps à se battre pour savoir qui était le chef. J'ai éclaté de rire, en pleine ruelle. Ça aurait pu mal finir pour moi s'ils n'avaient pas été aussi bêtes. Avec des mots, et avec quelques cadeaux que je pouvais leur acheter avec mon argent, j'ai pu acheter leur intérêt. Puis leur amitié. Ils savaient que j'avais de l'argent, mais ils ne savaient pas à quel point alors, ils pensaient simplement que la seule chose qui nous différenciait, c'était que j'avais des parents et pas eux. C'est bête à dire, mais je me suis attaché à eux, malgré le monde qui nous séparait. Aujourd'hui encore, nous avons grandi et nous nous aimons comme des frères. Nous sommes toujours en contact. Ce sont les seules personnes au monde que je considère comme des amis, voire de la famille. Bref, on était des « enfants terribles », le genre à faire les quatre cents coups.
Ma mère ne se préoccupa de ma situation que tardivement, trop occupée qu'elle était à soutenir sa sœur pour corriger les travers d'Amélia. Elle avait perdu sa nièce, et voilà finalement qu'elle s'intéressait à son fils, pour découvrir qu'elle le perdait aussi. « Si tu continues à entacher le nom des Saint-Exupéry, je ferai de ta vie un enfer ! Je te renierai ! », voilà ce qu'elle me dit, ou quelque chose dans ce goût-là. « Parfait ! », ai-je répondu en partant. Je n'ai plus remis les pieds dans le manoir où l'appartement. Je savais très bien où aller : avec mes frères de la rue. Nous voyageâmes ensemble un peu partout dans la région, vivant de petits boulots ou de tout petits larcins. Je veux dire, si le propriétaire de ce champ avait voulu qu'on ne dérobe pas ses pommes, il aurait mieux protégé son verger, non ? Enfin bref. J'avais mûri. L'ancien moi n'aurait probablement pas apprécié cette vie, mais elle n'était pas si mal pour le nouveau moi. Pour la première fois, je ne me sentais plus seul, à m'occuper simplement de ma petite personne.
Où j'étais lorsque le Cataclysme a frappé ? Hm. Nous étions à Nevarault à ce moment-là. Ce fut... trois jours très intenses. Le ciel et la terre semblaient prêts à balayer toute trace de vie. Je ne sais pas comment, mais nous survécurent. Mes parents aussi d'ailleurs, bien que plusieurs de nos domaines et maisons de vacances furent perdues. Au moins, la demeure ancestrale de Cromlac'h n'avait pas trop de dégâts. Enfin je veux dire, rien qu'une bonne équipe d'ouvriers n'aurait pu réparer. Ou deux équipes. L'aile ouest avait été rasée.
Cette catastrophe a fait changer ma mère d'avis, visiblement. Quelques mois après, je recevais la visite d'une sorte de détective engagé pour me retrouver et me transmettre une lettre. Elle me suppliait de revenir, et me donnait un numéro de ligne pour l'appeler. Bah voyons. Comme je m'y attendais en voyant l'image de son visage apparaître sur l'écran, le ton mélancolique de la lettre n'était qu'une façade. Elle voulait retrouver son fils, oui, mais en m'imposant ses conditions. Les négociations furent rudes. J'obtins de pouvoir travailler dans l'atelier de mon père pour parfaire mon apprentissage de la chimie si je jouais au petit fils modèle dans les soirées mondaines et les conférences de presse. Même après un cataclysme planétaire, la seule préoccupation des riches était de garder leur influence. Ma mère avait même distribué des stocks de nos médicaments. Oh, pas pour aider les pauvres gens qui se sont retrouvés sans maison, mais pour éviter qu'ils se rappellent qu'il y avait des manoirs et des appartements à aller piller. Bon, l'appartement d'Illumis s'est quand même fait vandaliser mais... heh. Ma famille a réussi à conserver un certain niveau de vie en vendant à prix d'or les médicaments à l'État. J'obtins aussi qu'on me verse assez d'argent pour avoir mon propre compte, avec une coquette somme. J'utilisai immédiatement l'argent pour arroser mes amis et compagnons de lutte, et leur permettre d'avoir une place et un toit dans ce nouveau monde.
Et après ça... Je m'ennuyais. Tout simplement.
Mon père n'avait plus rien à m'apprendre, j'avais les bases de chimie. Le reste, je devais le découvrir par moi-même. Au moins dans son laboratoire, je découvrais des Pokémon Plante ou Poison exotiques venant de tous les horizons. Mais même ça, ça fini par me lasser. Ma Muse m'avait abandonné. Les gens étaient trop occupés à reconstruire la région, il n'y avait plus rien d'intéressant à faire. Et c'est là que j'ai entendu parler du projet d'Ankora.
Coloniser une terre vierge ? Laisser les directives à un seul groupe pour diriger les aventuriers et les colons ? J'étais hilare ! Quelle sorte de Willy Wonka a eu une idée aussi risible que brillante ? J'avais retrouvé ma Muse ! Ces gens allaient bâtir quelque chose d'amusant, ou s'étriper en essayant. Dans un cas comme dans l'autre, cela promettait un spectacle grandiose, et je voulais être aux premières loges pour y assister ! Je ne dis pas adieux à mes frères d'adoption, mais au revoir. Nous nous reverrons, c'est certain. Mais pour l'heure, je veux voir ce que ce nouveau monde a à offrir. Car le monde est une scène, et la scène est un monde de divertissement.
[/story]
[choixstarter]Sélection du conseil avec option choix liste [/choixstarter][starter][vignette]
https://zupimages.net/up/21/27/vakc.png[/vignette][esp]Sépiatop[/esp]
[numero]686[/numero]
[surnom]Bertha[/surnom]
[sexe]♀[/sexe]
[talent]Contestation[/talent]
[cap]
- Charge
- Picpic
- Constriction
- Protection
- Accupression (Repro)
[/cap][/starter][/presentation]
Dernière édition par Valérian de Saint-Exupéry le Ven 9 Juil - 10:31, édité 2 fois