Lun 22 Mar - 21:01
La Salle de Danse de Rosalia
Les Soeurs Kimono sont des personnalités importantes de leur ville et même de la région toute entière, respectées aussi bien pour leurs talents traditionnels qu’en combat Pokémon où elles sont pareillement réputées. Elles sont si célèbres sous le nom de “soeurs Kimono” que c’est désormais devenu un nom de famille à part entière, bien qu’on se doute que ce n’était sans doute pas celui des soeurs au départ.
Ces femmes sont au nombre de six, mais on parle le plus souvent des cinq soeurs restées dans leur région d’origine Johto quand on évoque ce groupe emblématique de l’art local. Leur sixième soeur s’est installée dans la région de Kalos pour y tenir une arène spécialiste du type Fée, mais n’oublie pas d’évoquer les traditions de son pays natal aussi souvent que possible, ce qui contribue à l’aura de toute la famille au-delà des frontières. Les cinq soeurs Kimono de la Salle de Danse sont des dresseuses expérimentées possédant chacune une évolution du pokémon Evoli, ce qui est la principale manière de les différencier tant elles se ressemblent, s’habillent et se coiffent souvent de la même manière. Leurs entraînements sont si gracieux qu’ils se confondent souvent avec leurs répétitions de danse, ce qui attire d’ailleurs de nombreux spectateurs. Il est en effet possible de les voir à l’oeuvre régulièrement, ce qui est même leur principale activité et source de revenus, tant dans l’exercice du combat pokémon qu’elles peuvent parfois enseigner contre rétribution que dans la maîtrise des principaux arts traditionnels que sont la danse, la musique, le chant, la littérature, la cérémonie du thé ou encore l’arrangement floral. Les Soeurs et leur Salle de Danse de manière générale sont à leur tour un vivier économique important pour Rosalia et les alentours, nombre d'artisans travaillant pour elles qui ont des besoins particuliers. On peut citer les tailleurs de la famille
Hanabi réputés pour savoir faire les tenues des Soeurs Kimono, ce qui n'est pas à la portée de tous les artisans.
Bien qu’étant les représentantes les plus célèbres de la Salle de Danse, les Soeurs Kimono ne sont pas les seules à y vivre et y travailler. Elles sont en effet accompagnées d’une suite uniquement féminine d’élèves, disciples ou suivantes selon la façon de les nommer et l’aboutissement de leur formation. Ces femmes sont également les représentantes des arts traditionnels de Johto et se font très discrètes hors de la Salle de Danse où elles exercent, souvent une grande partie de leur vie. Généralement chaque danseuse maîtrise parfaitement au moins un art à la fin de sa formation, qui peut commencer dès la tendre enfance, et toutes n’apprennent pas à se battre avec des pokémons mais c’est vivement encouragé.
Les danseuses disciples des soeurs Kimono sont généralement issues de familles anciennes de la région, et se transmettent ce statut de mère en fille. Si une partie de la Salle de Danse est mixte, celle qui accueille la clientèle notamment, la vie suivie par les Soeurs Kimono ne peut être choisie que par les femmes y compris au sein de leur cercle. L’une de ces familles connues est celle des Mastushime, dont
Patience a suivi l’enseignement de la Salle de Danse toute sa vie avant de rejoindre le projet Ankora. Son frère jumeau
Narcisse en revanche, n’a pu y prétendre en tant qu’homme. Même au sein de ce milieu très fermé cette famille passe pour traditionaliste radicale, au point qu’une femme dresseuse comme
Rose Mastushime y est une rareté.
Dans ce milieu d’artistes les hommes, époux, parents, fils et autres proches exercent d’autres activités en lien ou non avec la vie traditionnelle johtoïte, mais ne sont jamais officiellement associés à la Salle de Danse. Les Soeurs Kimono sont si discrètes sur leur vie intime qu’on ne sait pas dans le grand public lesquelles sont mariées ou célibataires. Si des hommes viennent régulièrement les voir et essaient même de copier leurs techniques de combat, comme le petit
Masamune Sato également natif de Rosalia, ils restent des spectateurs ou clients de la Salle selon le cas.
Il est possible pour des candidates femmes extérieures à ce cercle et même extérieures à la région de Johto d’espérer décrocher une place d’apprentie à la Salle de Danse, sans critère officiel d’âge et sans forcément être dresseuses, mais elles devront prouver leur motivation sans faille pour mener une vie faite de restrictions et de respect strict de traditions qui peuvent sembler dépassées dans le monde contemporain. Les rares qui sont retenues, comme
Mai Davids, emménagent à Rosalia avec les autres disciples des Soeurs Kimono et ne peuvent espérer participer aux représentations de la troupe avant plusieurs années et un apprentissage rigoureux. C’est également à ce moment qu’elles prennent une véritable place dans cette famille agrandie, et il est fréquent si leur formation se déroule sans accroc qu’on leur propose de s’unir à un homme d’une des familles anciennes de Johto. Cette nouvelle tradition ancrée dans le reste explique l’opacité qui règne autour de la Salle de Danse pour les profanes et cette impression de clan fermé, un paradoxe avec leur réputation internationale de danseuses et combattantes vitrine de Johto chargée d’histoire.
