Plus le jeune homme en écoutait, et moins il kiffait ce qu'il entendait, et plus il se pinçait la jambe. Il n'avait qu'une envie, se palmface d'une violence. Oui, bien sûr, aller jouer au couillon dans les égouts.
À la limite allez taguer ou faire votre signature, passe. Y passer la nuit, dans un lieu où tous les déchets de la ville et les eaux usées passes, ce n'est pas vraiment ce que l'ancien ranger nomme "un test de courage". Oh il y avait des tests plus idiots, et plus intéressants. En soit, ils ne braveraient aucun interdit, les égouts sont libres de passages. Mais l'ancien ranger qu'il était hurlait en lui de la dangerosité potentielle des lieux. Maladies, Pokémon agressif, perte dans le labyrinthe que cela peut être. Et tellement d'autre connerie.
Cependant, il ne peut s'empêcher de se dire qu'il va falloir y aller, non pas pour participer à leurs jeux, car ça ne l'intéresse pas qui à le plus gros taux de testostérone, mais juste parce qu'il ne se sent pas rassuré de leurs petites activités.
Il laisse tout ce petit monde partir devant, car il a besoin de quelque chose avant ça. Autant s'adonner à un ancien loisir qui ne fera de mal à personne. Et puis, ils ne courent aucun risque pour le moment, ose-t-il espérer. Il ne lui faut pas 5 min pour récupérer les yaourts périmé, ou toute sorte de laitage oublié, du centre Pokémon, et de la mousse verte a l'orée de la forêt. Il jette le tout dans un pot de peinture chipé dans les ordures recyclées et conçoit sa mixture, écrasant le tout avec un bout de bâton.
Restant un artiste dans l'âme, ce n'est pas étonnant qu'il sorte un pinceau de son sac. Ce n'est pas le genre de truc primordiale, mais quand on fait du tag toute son adolescence, et qu'on passe ensuite sur quelques choses de plus écologiques, bah ouais, on se trimballe avec ça.
Bon, il n'avait plus qu'à mixer tout ça pour bien tout avoir, mais le trajet dans les égouts devrait suffire, puis il y va énergiquement avec son bout de bois, tel un marteau-pilon.

— Pardon ! Excusez-moi, poussez-vous ! Pardon ! Excusez-vous, poussez-moi !

Ouais non, c'est bon les couillons amassés, Matthew à bien saisi qu'ils allaient tous restés agglomérés autours des grilles comme des demeurés. Sauf que lui il veut rentrer.
Et pour se frayer un passage, en faisant attention à l'œuf fraichement récupéré pour noël, il avait sorti Montana, qui écrasait les pieds de ceux qui se poussait pas assez vite, ou exhalait une chaleur un peu plus intense pour qu'ils saisissent que non, il ne rigolent pas le grand dadais de presque 1m90 quand il dit qu'il veut rentrer.
Une fois l'entrée passée, il jeta un œil rapide tout autour de lui, faisant un état des lieux rapide et de toutes les possibilités. Bon, le chemin allait tout droit, c'est pas le plus compliqué, se perdre là, ça serait compliqué.
Alors il avance, la Ponyta brûlait vivement l'air ambiant, le réchauffant et exterminant la moindre particule parasite. Aucunes odeurs, outre celui du feu, ne montaient aux narines du jeune hommes. Le principe de l'encens ou du craquage d'une allumette pour détruire les odeurs.

Le jeune homme arriva au bout du couloir, et ça y est, ça commençait les intersections. Il resserra convenablement le sac sur son dos et, une main tenant le pot avec sa mixture, l'autre le pinceau, dessina une flèche simple, mais droite, avec un "Exit" stylisé. à hauteur d'œil, à peu près 1m70, pour les personnes plus petites. Sur le mur était simplement étaler une mixture légèrement verdâtre et blanche. Plus tard, elle disparaitrait en séchant légèrement. L'humidité ambiante des lieux permettrait à la mousse qu'il avait broyer de proliférer et de profiter des ferments lactiques afin de se développer de manière accéléré. Cela formerait alors un dessin de mousse végétal sur le mur. Loin de la dégradation, cela servirait peut-être plus tard.
Il tenta de capter du bruit. Leurs buts n'étaient surement pas d'aller très loin, donc il devrait pouvoir capter des bruits différent du commun. Pour cela, il avait la compagnie d'Utah, son Gruikui, qui au lieu d'avoir une bonne ouïe, a un excellent odorat, et tripatouiller dans la boue, la fange, et toute chose, c'était une habitude. Donc ce serait son guide pour trouver des odeurs humaines.
Pourquoi les rejoindre ? Oh il allait rester ici jusqu'à ce que le dernier qui joue à l'idiot veuille bien sortir. En soit, il ne pouvait laisser ces inconscients agir ainsi. Ce n'était, effectivement, pas son problème, mais il ne pouvait s'en empêcher. Après s'ils en viennent à rejeter sa présence, il partirait. Il s'en fichait.