Jeu 5 Mai - 2:06
En effet, quelques curieux la suivaient par odeur de la nourriture qu'elle transportait. Un retournement suivi d'un grognement de Ratha les dissuada par contre d'avancer plus proches. Le matoufeu n'eut guère besoin d'en faire plus pour que ceux qui les suivaient détalent et les laissent tranquilles. Le duo put ainsi avancer jusqu'à la boutique où ils devaient faire leur livraison sans être dérangés.
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Tu m'attends là ou tu entres avec moi Ratha ? demanda-t-elle à son compagnon en désignant le lieu du marchand qu'elle devait rencontrer pour sa transaction.
Pour toute réponse, la panthère s'assit au sol devant la devanture de verre, passant sa queue touffue autour de ses pattes avant. Ambralië lui grattouilla la tête en lui recommandant d'être prudent vu les oeufs dans son dos. Comme si la tzigane avait réellement besoin de lui rappeler son précieux chargement. Le matoufeu leva les yeux au ciel et la poussa d'un petit coup de museau vers la porte de la boutique. Plus vite elle en aurait fini ici, plus vite ils pourraient aller magasiner ensuite et rentrer à la maison !
De petits barrissements un peu plus loin lui firent tourner la tête vers la ruelle. Ses oreilles bougèrent alors que ses sens cherchaient l'origine du son si étrange qu'étaient ces petits cris de pokemons. Quand enfin les prunelles de la panthère tombèrent sur l'éléphanteau qui jouait avec...qu'est-ce que pouvait bien être ses fils blancs tendus entre les murs ? Curieux, Ratha vérifia par la grande vitre que sa dresseuse ne semblait pas vouloir sortir tout de suite avant de se lever et de se diriger vers la ruelle. L'éléphanteau pourrait-il faire une monture ? Cela valait le coup d'essayer de socialiser pour le présenter ensuite à sa dresseuse !
Ratha pénétra dans la ruelle sur cette idée. Et stoppa net en suivant les petits sparks électriques qui...tissaient les fils blancs ?! Ses prunelles s'agrandirent en se disant soudainement qu'Ambralië ne devait surtout pas venir dans cette ruelle. Les araignées qui couraient sur le fil, si petites soient-elles, allaient lui faire une peur affreuse et il n'avait aucune envie que sa maitresse subisse cela. Quelles étaient les chances pour qu'elle ouvre justement la porte de la boutique à ce moment là, que l'éléphanteau qui jouait sur les fils se casse soudainement la margoulette au sol et se mettre à pleurer et qu'elle se dirige donc vers lui pour voir ce qu'il arrivait au pauvre petit ? Cherchant une solution rapide, Ratha ne fit pas dans la dentelle. Sautant derrière le charibari, il le releva de force d'une poussée qui obligea l'éléphanteau à avancer. Vite ! En dehors de la ruelle avant que la tzigane n'y entre ! Leur duo et la jeune femme se retrouvèrent pile à la limite de celle-ci et Ratha se laissa tomber au sol en poussant un soupir de soulagement. Les araignées miniatures ne les avaient pas suivi et n'avaient donc aucune raison de se montrer.
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Hey ben, mon pauvre ? Tu t'es fait mal ? demanda Ambralië en se penchant sur l'éléphanteau.
Laisse moi voir...Tentant de calmer les pleurs qui agressaient ses oreilles, Ratha se mit à parler de la pension au petit. Cela aurait au moins le mérite de le faire taire et de donner une chance à la tzigane ? Ayant l'habitude de travailler avec elle, celle-ci se douta de ce que faisait le matoufeu alors qu'elle sortait un tube de crème contre les bleus de sa sacoche pour en badigeonner la patte égratignée.
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Alors, demanda-t-elle ensuite en tapotant la tête du petit,
il t'a convaincu ?Vu la trompe qui s'accrocha à son bras, Ambralië conclut que c'était un oui. Elle sortit une balle bicolore avant de capturer le charibari. Pour ensuite se tourner vers Ratha.
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Toi, tu as mérité un steak à ton gout chez le boucher. Bien joué !Ronronnant, le matoufeu reprit la route avec elle...
[Capture du charibari]