Le monde était-il si petit ? Je ne pensais pas retrouver mon frère si rapidement et grâce à l’appli tindex, j’apprenais que Pyrus, une vieille connaissance, avait également rejoint le projet. Mieux encore, il n’était pas loin et, à la suite de ma proposition, il acceptait de se revoir. Après mes quelques déboires arrivés ici, peut-être que voir une tête familière, autre que mon cadet, me ferait un peu de bien. Après quelques tapotements sur mon téléphone, je prenais rendez-vous pour le lendemain, fin d’après-midi, à ce salon de thé s’il était bien disponible. Comme c’était le cas, je m’organise alors la journée là pour avoir à être dans coin de rive-du-rêve.
Comme d’habitude, l’œuf dans mon sac à dos, je pars pour le lieu de rencontre grâce au service de poké-monture. Vivement qu’Ecume grandisse et décide s’il souhaite rester avec moi surtout… Mon humeur étant plutôt bonne, je décide de ne pas prendre le risque de m’enfoncer en observant encore une scène que je ne supporterai pas. Au lieu de ça, je prends du bon temps avec mes compagnons, que j’ai délaissé durant mon mal être. N’ayant d’autre prétention que de passer du bon temps à remémorer des souvenirs et en faire de nouveau sans doute, je n’avais pas vraiment fait attention à ma tenue. Quel ne fut pas ma pression de me retrouver en pantalon flottant et t-shirt et chemisette ouverte devant cet établissement d’un autre temps.
Je me sens un peu mal à l’aise, dénotant totalement avec la clientèle des lieux, enfin c’est ce que je pense. L’idée de m’enfuir me traverse bien que se ne soit pas très correcte pour Pyrus. Mal à l’aise je vais déjà me renseigner pour savoir s’il est arrivé et puisque ce n’est pas le cas, je ressors me griller une cigarette pour faire descendre la pression que je me suis mis seul. Posant le sac contenant mon œuf mystère avec précaution à mes pieds, je fouille mes poches en quête de mon briquet et de mon tabac. Clope à la bouche, je regarde les clients qui arrivent et qui, finalement, ne sont pas forcément bien mieux habillé. A la moitié de ma cigarette, le reconnais l’allure si particulière de Pyrus et lui fait un petit signe de main entre deux bouffées.
« Ah je te pensais pas aussi ponctuel…. J’ai le temps de la finir ? »
Avant même qu’il ne réponde, j’inhale une nouvelle fois ma drogue, regrettant presque de ne pas pouvoir en prendre une deuxième dans la foulée. Puis je me rends compte de mon manque de courtoisie. Ce n’est pas un vieil ami avec qui je jouais ou riais, que je viens voir, la moindre des choses c’était de dire bonsoir… maintenant que j’avais entamer la conversation c’était un peu… étrange de revenir là-dessus.
« Je suis content de pouvoir te revoir. Tu viens souviens ici ? »
Je me dépêche un peu de finir ma clope, après tout on est ici pour boire quelques verres. Reprenant mon sac avec minutie alors que j’écrase le mégot dans un cendrier prévu à cet effet, je lui emboite le pas.
« Je m’en remets à toi pour la table ou les spécialités. »
Mon équipe :
Dernière édition par Kristoff Eytel le Mar 4 Oct - 18:56, édité 1 fois
Thés et souvenirs, doux et amèresFt. KristoffTindex. L’application m’avait permis de faire quelque rencontre, même si la plupart n’avait pas débouchée sur grand-chose … Cependant, cette fois-ci, c’était plus que ça. Une ancienne connaissance. Forcément, avec ma famille nomade, je connaissais, au moins de loin, bon nombre de personnes vivant de la même façon. Enfin, même si cela date un peu … depuis le Cataclysme, c’était plutôt un mode de vie sédentaire que les Narcissus avaient, même si ça ne nous empêchaient pas de garder de bons liens avec ce milieu. Parmi eux … la famille Eytelkoph. Et c’était un des fils que j’allais retrouver. Forcément, vu nos proximités en terme d’âge, nous avons, malgré les rencontres parfois espacées dans le temps, tissé un lien. C’était bien normal, j’étais d’un naturel plutôt sociable. Bien plus que mon cadet, en tout cas. Bref. Pour en revenir au sujet de base, après s’être retrouvés dans le plus grand des hasards, nous avions convenus d’un rendez-vous. J’avais choisi le lieu, c’est-à-dire … la maison de thé d’Ambre. Je ne l’avais jamais visité, mais ça serait une bonne occasion de le faire. Et de revoir le roux, tant qu’à faire. Même si je ne savais pas encore qu’il ne serait pas présent, ce jour-là.
L’emprunt de Poké-monture était la meilleure solution pour faire le trajet d’Altaterra jusqu’à Rive. Je ne me sentait pas encore très confiant à l’idée de monter sur mon Nostenfer… nous allions sûrement devoir nous entrainer pour ça, mais ce n’était pas le sujet. Comme souvent, j’étais habillé de façon assez légère, d’autant plus que le temps commençait à se réchauffer. Et enfin, j’arrivais à la ville aquatique. L’air était frais et humide, c’était agréable. Adonis le Rozbouton sur mon épaule, accroché et curieux de tous ces bâtiments qu’il n’avait jamais vu, je me m’y en route vers la maison de thé. Devant la bâtisse … je reconnu une silhouette familière. Un petit signe de la main, avant que je ne m’approche tranquillement. La plante sur mon épaule grimaça un peu à l’odeur fraiche de la cigarette. Je ne pouvais pas la blâmer.
- Bonsoir. Oui, je suppose que nous ne sommes pas à cinq minutes près. ~
L’odeur m’étais aussi un peu désagréable, mais je m’adaptais facilement. Surtout que j’y goutais de temps à autre, sans que ce ne soit très régulier.
- Pas vraiment. Disons juste … que je suis ami avec le propriétaire. Mais je n’ai jamais pu venir, donc c’est une bonne occasion de le faire.
Ensuite, je hochais la tête, je ne connaissais que le menu de loin, mais … ce n’étais pas bien grave. Menant la marche, je pris donc place à une table situé plutôt dans le fond de la pièce, à l’abri des regards. Mon Rozbouton descendit vite de mon épaule, curieux à propos du lieu. Une fois installé, je regarda le menu quelques instants avant de relever les yeux vers mon interlocuteur. C’était le moment de faire un peu la conversation.
- Alors, tu es là depuis longtemps ? Je ne pensais pas te retrouver ici. Tu as une idée de ce que tu vas faire sur Ankora ?
Je laissais un blanc, avant de reprendre…
- Enfin, ne te sens pas obligé de répondre, surtout.
Je ne voulais pas le mettre mal-à l’aise. Il faut dire qu’on ne se connaissais pas si bien que ça, dans le fond.
Je comprends mieux qu’il est décidé de venir ici si le propriétaire est un ami. Mais ça ne changeait rien au fait que je ne me sente pas à l’aise comme un poisson hors de l’eau. Au moins, ce soir il allait enfin pouvoir tester les lieux. Je l’observe un temps, lui qui est venu accompagner, mais là n’est pas la question. Il n’a pas beaucoup changé, ce qui est rassurant.
Bien qu’il dise ne pas connaitre les lieux, je trouve qu’il donne l’impression de bien connaitre l’établissement, se dirigeant naturellement dans un coin isolé. Je trouve ça tout de même étonnant. Plus jeune, il ne m’a jamais donné l’impression d’une personne discrète. Il faut dire que nous n’avons jamais été si proche mais pour le coup, cela cassait un peu l’image mentale que je m’étais faite de lui. Peut-être avait-il choisi cette table pour moi, peut-être est il plus sensible que je ne le pense, peut-être que je me pose simplement trop de question. Alors que nous nous installons, moi posant le sac délicatement pour que l’incubateur reste droit, son pokémons en profite pour se montrer un peu plus. Au vu de sa grimace précédemment, je comprends que mon vice n’est pas partagé.
Lâchant des yeux le rozbouton, je me concentre sur le décriffrage de la carte. Beaucoup de chose qu’il ne me dise rien. Quand il lance la conversation, si sa première question ne me pose pas de soucis, ce n’est pas limite si je me fige sur place pour la suite. Je ne pensais pas que la gênance allait s’inviter si vite. Quittant la carte des yeux pour le fixer un instant avant qu’il ne reprenne, je me sens encore plus con de ne pas savoir quoi répondre à par la vérité.
« Nan nan c’est rien. Je comprends que ça doit faire bizarre… Oren a paniqué quand il m’a vu. Je suis arrivé il n’y a pas longtemps pour… faire le point, je suppose… A vrai dire, je ne sais pas encore où je vais… »
Voilà, voilà, ça c’était fait. Après il ne fallait pas être une géni pour comprendre que si je suis ici, c’est que j’ai tiré un trait sur une partie de ma vie. Reposant le regard sur la carte et les choix qui s’offraient à moi, je me sens tout aussi perdu que dans ma vie actuellement. Bien que j’essaie de me concentrer sur la description des boissons et plats proposés, je n’y arrive pas vraiment.
« Disons que le vieux à prit l’exemple de ton paternel et qu’il n’a pas voulu me laisser le Sharpedo donc… quitte à changer de vie, je fais ça en beauté. »
Quand l’une des serveuses vient prendre notre commande, dans un moment de panique parce que je n’ai pas fini de comprendre ce qu’on me proposait dans un doriyaki ou bien sa différence avec un manju, je choisis au hasard sur la carte avec une méthode bien rodé : je laisse glisser mon doigt sur la carte et je récite l’alphabet pour avoir mes initial. A, B, C, D, E, F, G, H ,I, J K ! Un matcha latte. A, B, C, D, E ! Le fameux doriyaki…. Bon ba j’espère que les deux iront bien ensemble. Je referme la carte et la tends à la jeune femme, attendant qu’elle parte pour changer de sujet.
« Et toi ? J’ai cru comprendre que tu es herboriste ici sur ton profiles tindex. Tu devais pas récupérer le patrimoine de ta famille ? C'est choix ou ... t'es pas obligé de répondre non plus, hein. »
En même temps, on avait toujours eu des rapports très amicaux / cardiaux donc forcément, ce n’était pas vraiment le sujet de nos conversations d’avant. Comme quoi nous avions changé un peu lui et moi. Ce n’était pas plus mal et comme je n’ai plus à représenter le clan, je pouvais enfin être un peu plus libre dans ma façon d’aborder ce qui me plait comme de lier ou non aux gens qui m’entourent et d’être enfin moi-même et pas juste du paraitre. Il aura fallut du temps pour l’idée chemine mais elle était enfin là.
« Bon puisqu’on est déjà on confidence il faut que je te dise… J’ai complément prit ma commande au hasard. Libre à toi de m’en prendre si tu veux tester. »
Thés et souvenirs, doux et amèresFt. KristoffA vrai dire, son incubateur attirait un peu mon attention, bien que je ne formalisa aucune question à ce sujet. Je me demandais comment il c’était débrouillé pour obtenir un œuf, alors qu’il venait d’arriver ... surtout que ce n'était pas rien. Je me souvins moi-même des deux œufs que j’ai obtenu depuis mon arrivée sur l’île. Ma Malamandre, et ma Kravarech. Autant dire que j’étais plein de fierté vis-à-vis de ces deux créatures que j’avais élevée avec brio. Mais ce n’était pas le sujet.
Laissant mes yeux glissaient sur la carte de la maison de thé, je lui avait posé une question avec confiance et… Je relevais finalement mon regard ambré vers lui. Il semblerait que je l’ai un peu gêné. Finalement, il pris la parole, bien qu’avec beaucoup d’hésitation. Je lui lançais un sourire assez doux, sans doute pour le rassurer.
- Ne t’inquiètes pas … on est beaucoup à ne pas savoir ce qu’on veux faire, en arrivant. Surtout qu’il y a bon nombre de possibilité ici, alors … tu trouveras sans doute chaussure à ton pied.
C’était rare que je sois si précautionneux envers quelqu’un. Mais ce n’était pas n’importe qui non plus. Je le connaissais depuis longtemps. Et surtout … il avait des liens avec ma famille. Autant faire bonne figure devant lui. Mais même sans toute cette histoire d’apparence, je préférais rester en bon lien avec. Ensuite, il m’indiqua … que son père n’avait pas voulu lui laisser le bateau familial. J’hochais simplement la tête, n’émettant pas plus de questions à ce sujet. Après tout, s’il voulait m’en parler, il aurait bien l’occasion de le faire. Mon choix se portait finalement sur un simple thé matcha. Rien de bien extravagant. Je n’avais pas encore envie de sucre, en tout cas par pour le moment, alors je ne commandais rien à grignoter. Je laissais ma commande à la serveuse, avant que la conversation ne reprenne. Un léger rire m’échappa.
- Tu n’es pas obligé de prendre des pincettes, tu sais ?
A croire qu’il avait peur de me blesser. De toute façon, je n’avais été en aucun cas déshériter, ou quelque chose de ce genre.
- Disons simplement … que l’appel de l’aventure à été plus fort. Quelque temps après le Cataclysme, mes parents ont décidés de s’installer de façon sédentaire à Alola. Cependant … je n’avais pas envie de rester coincé dans mon archipel de naissance. Ce n’est pas vraiment pour moi. Et puis, je sais que mon cadet saura reprendre l’affaire. Finalement, je suis bien ici, à Ankora. L’île regorge encore de plein de mystère.
Il faut dire que j’avais commencé tôt à voyager aux côtés de mes Pokémons, même si ce n’était qu’à Alola, dans un premier temps. Et … il avait pris sa commande au hasard ? Un sourire amusé étira mes lèvres.
- Pourquoi pas, alors ! En espérant que tu n’ai pas pris n’importe quoi.~
Enfin, pour ça, je faisais confiance au propriétaire des lieux pour ne pas nous empoisonner. D’ailleurs, notre commande arrivèrent assez rapidement ! J’avais pris juste une boisson, en même temps.
J’apprit de sa bouche que c’était par choix qu’il était venu ici, ce qui était plus que rassurant pour lui. Nous avions des situations similaires et bien que nous ayons fait des choix différents, nous nous retrouvons ici tous les deux. La vie est bien étrange parfois. Je remercie la providence de mettre sur mon chemin des personnes que je connais quand ma famille me tourne un peu le dos. Je me détends un peu en lui ayant avoué que ma commande est le pur fruit du hasard, ayant appliqué la technique du pifomètre, surtout qu’il a l’air de trouver ça amusant.
Nous n’attendons pas longtemps avant de voir apparaitre devant nous deux tasses, l’une plus traditionnels remplis d’un liquide vert sombre devant Pyrus, l’autre plus large et d’un verte clair et crémeux devant moi. Bordel qu’est ce que j’ai commandé exactement ? Bien vite une petite coupelle vient accompagner ma tasse de cette… pâtisserie ? D’aspect on dirait deux pancakes soudés par quelque chose en son centre. Peut-être du chocolat ? Je reste un peu sceptique. Ce que j’ai choisi me parait bourré de sucre. Certes je ne suis plus un enfant et je ne risque pas de faire une crise de nerf si j’en mange trop, mais ce n’est pas pour autant que j’apprécie. J’apprécie plus le salé. Touillant la tasse, je casse le dessin fait avec la crème de lait. Il faudra bien que je me lance…
« Je commence par quoi … »
J’ai peur que le macha latte soit trop chaud alors je commence par rompre en deux la pâtisserie spongieuse. Au final c’est tout à fait ça, bien que je n’arrive pas encore à identifier ce qui sert de liant entre les couches. Une pâte marron, mais pas aussi onctueuse que du chocolat. Laissant une moitié dans l’assiette, je porte l’autre à la bouche et en prendre une bouché bien au milieu histoire d’identifier cette crème. C’est doux et pas aussi sucré que je ne le pensais. J’en hausse les sourcils. C’est une bonne surprise. Sans aucune arrière-pensée, je tends à Pyrus le morceau dans lequel j’ai déjà croqué.
« Tu devrais essayer c’est vraiment bon et pas aussi sucré que je pensais. Je connaissais pas du tout. C’était quoi déjà … doriyaki je crois… je verrais si j’en retrouve à l’occasion. »
Lui laissant la sucrerie entre les doigts, je m’attaque à la boisson. Si le doriyaki était une bonne surprise, peut-être que celle-ci aussi. Je souffle tout de même deux fois sur la tasse avant de prendre une gorgée. C’est… peut être trop doux et sucré pour moi. Non pas que se soit mauvais mais juste pas vraiment à mon goût. Bon la prochaine fois, s’il y en a une, je ne prendrais pas cela. Je repose doucement la tasse regardant le jeune homme.
« En vrai ça passe. Juste le macha latte, c’est pas trop mon truc. »
Prenant la moitié qui reste dans la petite assiette, j’en mange un autre bout, persuadé que Pyrus allait finir le morceau que je lui ai donné. Ce n’est qu’après que je me suis fais la réflexion que je n’ai pas été correcte en lui proposant le bout que j’avais déjà grignoté. J’espère qu’il ne l’a pas mal prit et maintenant que j’ai « léché » les deux, s’il est nareux, ba c’est trop tard. Comme un gosse, je mets mon index dans la pâtisserie pour prendre de cette pâte, l’écrasant légèrement entre mes doigts avant de regarder de plus prêt.
« Oh ! Je vois ! Intéressant… ça a l’air tout con mais tu connais mes compétences en cuisine… Ah ba non, mais je te le dis, tu veux pas les connaitre. »
Je ris doucement de ma bêtise avant de lécher mes doigts pour ne pas gâcher et éviter qu’ils ne collent trop.
« Tu dois être plus ou moins doué toi, non ? J’veux dire, faire des cataplasmes, les sirops et tous ça c’est un peu comme de la cuisine nan ? Enfin bon, on est pas forcément là pour parler de mes exploits monstrueux… »