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[Lettre] A Merry Little Christmas ~ [Anastasia/Kay]

Ankora :: Grand Envol - Livraisons et Transport
Sam 4 Déc - 12:42


Sibylle travaillait d’arrache-pied depuis plusieurs jours, et pourtant la charge de travail ne diminuait pas d’un pouce. En cette période de fête, cartes de vœux et colis transitaient tous les jours par ses locaux, au point qu’elle manquait de coursiers et d’oiseaux pour les livrer et devait faire des optimisations de trajets en permanence. Avec tout ça, personne n’avait le temps d’écrire les lettres au Père Cadoizo qu’elle avait proposé d’envoyer. Les enfants allaient être bien déçus s’ils ne recevaient rien alors qu’on leur avait promis des réponses à leurs petits mots !

Heureusement, son appel à volontaires avait été entendu. Ils avaient été réunis dans une salle de réunion, assis en rond autour d’une grande table. Sibylle y entra, les bras chargés d’une caisse qui, elle-même, débordait littéralement d’enveloppes. Sur la table avaient été disposés tous les outils nécessaires à la réalisation de lettres festives : du papier et des stylos, évidemment, mais aussi des crayons et feutres colorés, des encres et des pinceaux pour ceux qui se sentaient l’âme d’un artiste, des colles pailletées, des gommettes de Pokémon Glace, et des feuilles de toutes les couleurs. De quoi proposer un atelier scrapbooking digne de ce nom ! Sibylle chercha un espace suffisamment dégagé sur la table et y posa sa caisse de courrier.

“Bonjour à tous !” lança-t-elle joyeusement, bien qu’essoufflée. “Merci de participer à notre animation de lettres de Noël ! Je suis Sibylle, pour ceux qui ne me connaissent pas. J’ai encore un peu de logistique à faire avant de pouvoir vous rejoindre mais n’hésitez pas à m’attraper au vol si vous avez des questions !”

Un Cadoizo et un Brutalibré profitèrent de son explication pour rentrer à leur tour dans la salle. Ils avaient suivi leur dresseuse à la trace : elle avait semé quelques lettres qui s’étaient échappées de la boîte, et ils s’étaient mis en tête de les ramasser. L’un parce qu’il était kleptomane sur les bords, l’autre parce qu’il était encore petit et apprenait par imitation. La Kalosienne les repéra, et récupéra rapidement le précieux courrier pour le remettre aux lutins du jour, avant d’installer ses oiseaux sur des perchoirs dans la salle. L’avantage de Grand-Envol, c’était qu’elle avait fait mettre ce genre de support un peu partout dans le bâtiment. Elle gratta la tête de ses bébés, et remit au Pokémon Glace un boulette de papier brillant, et au Pokémon Combat un châle noir pour lui tenir chaud.

“Faites attention à Cadoizo, il adore piquer des trucs ! Mais ils sont très sages tous les deux en règle générale, donc il ne devrait pas y avoir de problème. Allez, je reviens tout de suite !” conclut-elle en ressortant de la pièce comme un courant d’air.

Bon, que restait-il encore à faire avant de pouvoir se poser et écrire de jolies lettres ? Remplir les mangeoires ? Signer les reçus des clients pour faire fonctionner l’application de suivi ? Trier le gros tas de paquets qui traînait encore dans l’entrepôt (il allait bien falloir s’y mettre à un moment où à un autre, et si ça pouvait être avant le 20 Décembre ça serait sans doute bien…) ? Tellement de trucs !
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Lun 13 Déc - 16:13


Écrire des lettres a des enfants, en voilà une idée positivement délicieuse. Je garde un certain nombre de souvenirs assez chaleureux des festivités de Noël de quand j'étais encore un enfant. Bien évidement, recevoir une réponse du Père Cadoizo a notre petite demande de cadeaux fait partie du folklore. Je suis assez vieux maintenant pour savoir que le Père Cadoizo n’existe que dans nos cœurs, et que c'est à nous, adultes, de faire en sorte que la magie continue.

Quoi qu'il en soit, le bureau de poste, car c'est dans ça que l'activité se passe, je crois bien, est rempli a ras bord, j'ai bien l'impression. Quand ce ne sont pas des gens, ce sont des pokémons ou des boites de courrier à traiter, je présume. Il est vrai que la période des fêtes doit être sacrément chargée, surtout que toute l'infrastructure pour s'occuper du courrier ne doit pas encore être disponible.

Je m'appuie contre un mur et regarde le jeune rousse qui parle. Ainsi, elle s'appelle Sybille. Je crois que c'est la patronne de l'endroit, non ? C'est plutôt bien, d'être patron a cet âge. Elle doit être plus jeune que moi, non ? Il semblerait qu'elle ait encore un peu de travail avant de s'occuper de nous. Je ne suis pas à la minute, personnellement. Elle nous prévient aussi qu'un de ses pokémons est du genre chapardeur. Hum. En attendant qu'elle soit disponible pour nous expliquer notre travail, peut être que je peux surveiller ce pokémon.

Je m'approche de l'animal, qui semble ne me prêter absolument aucune attention. Je peux le comprendre, je ne suis pas un magnifique crayon plein de paillettes comme celui qu'il est en train de fixer avec attention. Deux ou trois fois, le pokémon semble être victime d'actes manqués. Il semble commencer à s'approcher du crayon avant de se raviser. Est ce que c'est sa conscience qui lui parle ? Ou bien simplement se sent il observé ?

Rapide comme le vent, le pokémon se jette sur le crayon et le fait disparaître entre ce qui lui sert de mains. Sont-ce des mains pour un pokémon oiseau ? Je lui fait les gros yeux.

« Je ne crois pas que ce soit a toi, ça ! »

Le Cadoizo se tourne vers moi, un air surpris et faussement peiné sur le visage. Comment quoi qu'ose-je dire ? Je tends la main vers le pokémon.

« Donne moi ce crayon, s'il te plaît. »

Le pokémon fait mine de ne pas comprendre de quoi je parle.

« Le crayon que tu as pris. Donne le moi, je ne crois pas que ta dresseuse serait très contente si elle savait que tu lui avais pris un crayon. »

Le pokémon semble réfléchir quelques instants, puis décapuchonne le crayon avant de me faire un trait d'encre pailletée sur la main.

« Mais ! »
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Mar 14 Déc - 3:52


A merry little christmas

Anastasia ne regrettait pas du tout d’avoir fait le déplacement jusqu’à ce bureau de poste encore relativement neuf, perché au sommet d’une ville en pleine montagne, bien qu’elle soit davantage attirée par Rive-du-Rêve en temps ordinaire. Mais la foire d’hiver qui s’étendait sur toute la région et en particulier dans les villes, rassemblements par excellence des commerces ou autres sièges d’entreprises qui accueillaient désormais le public pour les festivités, était l’occasion idéale de visiter toutes les cités y compris celles que la jeune femme ne connaissait que de vue. Elle s’était donc jetée sur les routes formées entre les communes sans danger, et avait déjà visité plusieurs endroits avant d’arriver ici.
L’activité proposée pour la journée avait retenue toute son attention tant elle lui semblait amusante, et elle avait donc prévu un séjour en conséquence à Altaterra pour être présente à cette réunion. L’endroit était chaleureux et semblait prêt à accueillir les pokémons, les volants en particulier comme on pouvait s’y attendre, aussi Anastasia avait choisi sa solochi pour l’accompagner cette fois. A force d’être maladroite elle avait gagné le réflexe de rester sagement à côté de son humaine, ce qui lui allait très bien quand elle était chez les gens comme maintenant. En plus, avec son bonnet se poursuivant en écharpe autour du cou de la dragonne, cette dernière était parfaitement dans le thème de l’hiver et avait quelque chose de craquant dans le décor plein de paillettes. Aux yeux de sa dresseuse en tout cas, qui n’était pas très objective évidemment. En tout cas l’ancienne aristocrate allait parfaitement bien, pour une fois, au point d’avoir délaissé les vêtements sombres dont elle avait longtemps gardé l’habitude pour oser une tenue presque immaculée, mélange de blanc et de bleu ciel évoquant plus la glace que les hauteurs cependant. Avec sa chevelure immaculée habituelle, elle était parfaitement dans le thème et prête à s’amuser, elle essaya d’ailleurs d’engager la conversation avec la personne assise le plus proche d’elle autour de la grande table.
- Bonjour, je m’appelle Anastasia. Enchantée.

Il n’y eut pas vraiment de temps pour plus que ces présentations sommaires avant que la gérante des lieux ne les rejoigne, littéralement ensevelie sous le travail. Même à eux tous ils avaient de quoi faire pour un moment apparemment ! Anastasia écouta poliment les informations qu’on leur donnait sur la tâche à accomplir, observant le matériel qu’on leur avait laissé et qui était plus que varié. Mais surtout elle sentit son coeur fondre à voir les oiseaux qui suivait l’inconnue rousse, absolument adorables à récupérer les lettres à leur manière. D’après ce que disait leur dresseuse ils avaient pourtant un côté fripon, au moins pour l’un d’entre eux, ce qui ne faisait qu’ajouter à leur aura. Elle récupéra les lettres qui attendaient leur réponse en sentant un sourire lui étirer les joues, et s’empara d’un stylo coloré pour répondre à la première sur un joli papier à lettres.
Il ne fallut pas longtemps pour que le cadoizo à la bouille adorable soit fidèle à sa réputation en s’emparant d’un des feutres, qui devait faire partie des plus beaux de la collection il fallait le reconnaître. Une minute, très exactement. Anastasia était si surprise, et amusée en même temps, de l’attitude de l’oiseau qui venait de voler sa propre dresseuse tout juste repartie travailler, que l’exploratrice manqua le départ de sa solochi qui avait quitté sa proximité immédiate en reniflant frénétiquement. Comme si elle venait de connaître une odeur.

L’homme qu’elle avait salué plus tôt tenta de récupérer le crayon à paillettes à l’oiseau chapardeur, mais ce dernier n’était pas du tout de cet avis. Anastasia se mordit la lèvre pour ne pas rire en voyant la réaction de Cadoizo à la tentative d’autorité de l’inconnu, qui se retrouva tout de même la main beaucoup plus décorée d’un seul coup. Si elle riait maintenant tout son effet était par terre. A la place elle essaya de détourner l’attention du petit histoire que la situation n’escalade pas, et désigna le bout de son aile où une chose très particulière était attachée.
- Tu as un bien joli bracelet, mon mignon.

Elle espérait qu’en le complimentant sur son trésor il s’adoucirait et voudrait bien rendre le crayon, avec beaucoup de chance tout de même. Anastasia était si concentrée sur le cadoizo et cette sombre histoire de vol qu’elle n’aurait toujours pas remarqué le manège de Nemophila, si elle n’avait pas poussé un cri stupéfait qui fit brusquement tourner la tête de son humaine. Avec tout ça, les courriers n’avançaient toujours pas beaucoup.
La jeune femme sentit sa bouche s’assécher brusquement quand elle remarqua, enfin, la chose qui avait alerté sa solochi. La pokémon reniflait à qui mieux mieux, tournait autour du perchoir du brutalibré, un oiseau couvert d’un châle. Un châle noir. Un châle que la dresseuse connaissait trop bien.
Elle se leva déjà presque tremblante, toute envie d’envoyer des lettres oubliée, et vint observer à son tour le pokémon combattant avec le sourire le plus figé qu’elle avait jamais dû avoir. Pas de doute, elle reconnaissait le morceau de tissu qui avait marqué son deuil autrefois. Un coup d’oeil d’un côté puis de l’autre, la gérante n’était disponible nulle part, alors elle s’adressa plutôt au brutalibré en lui montrant sa couverture noire et en parlant d’une voix toute douce.
- Dis-moi bel oiseau, il est à toi ce châle ? Est-ce que tu l’as trouvé quelque part ?

Anastasia se pencha aussi pour caresser sa solochi surexcitée, qui avait reconnu l’odeur de son humaine et devait elle aussi se souvenir de ce jour où ils avaient retourné le campement de base en tout sens à la recherche d’un oeuf perdu. Un oeuf qui pourrait bien être devenu un oiseau depuis le temps.
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Dim 2 Jan - 17:33


Superviser le départ des coursiers, check. Vérifier l’état des mangeoires, check. Euh… Ah, mettre le bonnet de Noël, check. Satisfaite de l’avancée de son travail, Sibylle s’en retourna dans la salle des lettres au Père Cadoizo pour “faire une pause” en allant écrire quelques missives. Désormais, elle comprenait un peu mieux le concept des étudiants en médecine qui prenaient des pauses dans leur travail quotidien pour aller faire la vaisselle. Pas très fun, ni très reposant, mais une coupure bienvenue. Elle avait au moins la chance d’avoir une activité un peu plus divertissante, elle.

“Hello, c’est re-moi !” s’annonça-t-elle en entrant dans la pièce qu’elle avait quitté un peu plus tôt.

Elle avait bien fait de revenir : apparemment, personne n’était vraiment concentré sur son travail. Il y en avait un qui était en train de se disputer avec Cadoizo à coup de stylo brillant, et une dame s’était levée pour observer Recuérdame. C’était du propre ! Les deux bébés oiseaux semblaient agacés d’être ainsi embêtés alors qu’ils étaient chez eux, pas habitués aux inconnus. Sibylle était à peu près persuadée que les humains n’avaient aucune mauvaise intention, mais il allait quand même falloir qu’elle intervienne pour défendre ses petits protégés, à commencer par le Brutalibré qui semblait mal à l’aise d’être soudainement approché comme ça.

Sibylle s’approcha de la jeune femme et lui passa devant, sans la bousculer mais avec détermination, pour attraper le petit oiseau et le caler dans ses bras, à l'abri.

“Désolée, il est tout jeune, je crois qu’il a un peu peur…”

Elle s’arrêta en voyant le visage de la jeune femme. Elle paraissait bouleversée, ce qui était déjà surprenant en soi… Rercuérdame était mignon mais pas au point de faire presque pleurer les gens, en temps normal. Mais ce qui étonna surtout Sibylle était qu’elle connaissait cette dame. La Kalosienne leva la main, hésita, pointa le doigt vers l’inconnue, hésita de nouveau. Comme si elle avait le nom au bout de la langue, elle claqua des doigts à de multiples reprises pour le faire venir plus vite. Où s’étaient-elles déjà vues… ? Le souvenir d’un rire enfantin et d’un mur invisible flasha dans son esprit.

“... Vous êtes. Hm. Anastasia, c’est ça ? On s’est retrouvées coincées ensemble au Théâtre l’année dernière. Tout va bien ?”

Elle ne pouvait pas laisser cette jeune fille dans un tel état de choc. Du coup, ni ses lettres, ni la situation avec Cadoizo ne progressaient. L’oiseau de glace, satisfait de sa contre-attaque face à ce voleur de stylo brillant, et constatant que Sibylle ne le grondait pas, leva le bec avec triomphe et rangea son butin dans sa queue. Aha ! Peut-être qu’il allait spécifiquement embêter ce monsieur, pour la peine. Allez-y monsieur, choisis un stylo pour écrire ta lettre, et regarde comment ça va devenir MON stylo ! Et mon papier ! Et ma colle qui brille ! D’ailleurs cette colle est jolie, hm, oui oui.

Finalement, en l’espace de dix secondes, l’attention de Cadoizo se reporta sur complètement autre chose, et l’homme se retrouva de nouveau libre de travailler sans être importuné.

“Ne vous inquiétez pas” souffla Sibylle dans la direction de l’homme, qui avait suivi la scène du coin de l’oeil le temps que son interlocutrice retrouve ses esprits. “Je récupèrerai ses trouvailles plus tard. S'il vous a volé un truc, je suis à vous dans trente secondes !”

Naïve qu'elle était.
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Lun 3 Jan - 23:28


Je n'en reviens pas ! Voila que j'ai de l'encre sur la main, maintenant. Des paillettes, en plus, il y a un risque que ça soit une véritable plaie à retirer. Je fronce légèrement les sourcils. Il ne perds rien pour attendre, ce vil animal à plumes. Cependant, avant de pouvoir reprendre ma tentative de récupération du crayon, il faut que je trouve quelque chose pour m'essuyer les mains. Je sens déjà cette envie bien trop naturelle de les frotter contre mon pantalon, et je crois que je pourrais le jeter, si ça devait arriver.

J'allais demander à la prénommée Anastasia si elle n'avait pas un mouchoir à me prêter, mais il semblerait qu'elle soit totalement préoccupée par un étrange pokémon avec des vêtements. Je ne pense pas que ce soit le bon moment pour la distraire. C'est quand même bien bête, parce que j'ai un paquet de mouchoir dans mon sac, mais je m'en voudrai ma vie si par malheur j’abîmais le cuir. Hum. J'attrape une feuille de papier vierge et y dépose le plus gros de l'encre avant de retourner voir le Cadoiso. Cette fois ci, j'ai un bouclier en plus.

Fort heureusement pour la propreté de mes vêtements, la patronne revient à cet instant dans la pièce. Voila qui devrait calmer le véléhités du pokémon du moment. Il semble fanfaronner, trop content de sa victoire. Et bien très bien, oiseau de fêtes. Tu gagne cette manche. Et peut être même la guerre, car c'est une chose que je n'ai pas envie de faire. Mais tant pis. Je hausse les épaules avant de retourner à la même table que la dite Anastasia. Autant que l'on bosse ensemble, non ?

Il me faut quelques secondes pour choisir le crayon que je vais utiliser. Il y a un choix presque paralysant de crayons différents, sur cette table, du plus classique au plus fantasie. Je pars sur un simple stylo plume noir. Je remonte ensuite ma manche, au cas où, puis attrape une feuille. Bon.

Ah non. Avant toute chose, il faut que j'étire mon bras. Je connais le prix qu'écrire trop longtemps peut avoir sur le corps. J'ai un thèse qui peut le prouver, alors je sais prendre soin de moi. Je passe peut être pour un zouave, a faire tourner mon bras et ma main dans tout les sens, mais quand dans une heure ils pourront à peine tenir leur stylo alors que moi j'aurai encore des heures d'écriture dans les mains, on verra bien qui rira le proverbial dernier.

Bon, il s'agit maintenant d'écrire très exactement à l'inverse de comme j'écris normalement. Je suis un médecin, et les rigueurs de l'école ont fait que comme beaucoup de mes confrères, mon écriture est devenue une sorte de langage que moi seul peut déchiffrer. Il ne s'agirait pas de faire croire aux enfants que ce soit un médecin qui leur réponds.

Je commence à écrire sur le papier, et je dois avouer que je ne suis pas trop mécontent du résultat. Quand je m'applique vraiment, je peux avoir une écriture plutôt jolie. Bon, j'écris lentement quand c'est comme ça, mais quand même. Sans relever le visage de mon papier, j'entame la conversation avec ma voisine de table, sans même prêter attention a savoir si elle est encore à côté de moi ou pas.

« Alors, Anastasia, c'est votre première foire de Noël ? »
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Dim 30 Jan - 14:35


A merry little christmas
Anastasia entendait le sang bourdonner à ses oreilles, ou peut-être était-ce son coeur qui battait trop vite. Elle n’arrivait plus à décider si elle avait froid ou chaud, si ses jambes allaient encore la porter bien longtemps sous sa jolie robe bleue et blanche, et elle se doutait à voir la tête de l’oiseau sur son perchoir que son sourire devait ressembler au mieux à une grimace. Mais la jeune fille n’avait vraiment rien de mieux en stock vu les circonstances. Elle avait absolument et totalement oublié la raison de sa présence première ici, la petite pile de lettres qui attendaient une réponse étant restée sagement sur la table à côté de Kay en train de se débattre avec le fameux cadoizo. Sa question sur le bracelet qu’il portait à une aile avait aussi été oubliée de tous, y compris d’Anastasia elle-même.
Tout ce qu’elle put faire en attendant d’obtenir des réponses, et il était vrai que les poser directement au brutalibré n’était pas très intelligent, fut d’essayer d’apaiser sa solochi à ses pieds qui avait aussi très bien compris l’enjeu et s’agitait autour du pokémon inconnu qui portait pourtant un châle appartenant à l’origine, à son humaine. La dresseuse en question fut bien contente de voir revenir la propriétaire des lieux et du pokémon vol combattant, mais avec son retour revenait aussi l’angoisse de devoir expliquer la chose. Elle incita sa dragonne ténébreuse à repartir vers la table jouer ou trouver comment aider quelqu’un, plutôt que de faire peur au brutalibré que son humaine rousse avait pris dans ses bras comme pour le protéger. La scène avait quelque chose de touchant.
- Désolée pour ma solochi, elle ne fait pas exprès mais les dragons sont du genre imposants même sans le vouloir…

Ce qui était vrai, Nemophila qui pour un dragon était la douceur incarnée et n’avait apparemment dans son caractère aucune trace des ténèbres de ses attaques n’avait même pas dû réaliser que c’était elle qui avait effrayé le bébé. Si c’était bien encore un bébé, avec cette espèce c’était dur à dire : Sibylle laissait néanmoins entendre que le spécimen était jeune, ce qui renforçait son hypothèse et son trouble. Anastasia essayait de se rappeler la couleur de ce fameux oeuf perdu, mais cela faisait si longtemps et elle l’avait si peu vu finalement.
Assez curieusement, la dresseuse rousse semblait elle aussi troublée. Ou plutôt chercher quelque chose comme si elle l’avait sur le bout de la langue, à moins que la gestion d’un tel lieu de travail avec tant de visiteurs en plus ne pose des problèmes insondables auxquels il fallait longuement réfléchir. L’ancienne aristocrate n’en savait rien, elle n’avait pas encore eu de tels endroits à gérer. Lorsque Sibylle mit enfin le doigt sur l’information capitale de leur première rencontre, la jeune fille aux cheveux blancs rit de ce souvenir, mais d’un rire crispé lui aussi au point de sonner peu naturel.
- En effet, je ne me suis pas aventurée dans ce théâtre depuis d’ailleurs ! Votre nez s’est bien remis ?

Elle n’avait pas oublié la rencontre plutôt musclée du visage de Sibylle avec l’une de ses parois invisibles qui étaient censées faire le sel d’une activité. Il fallait avouer que c’était un drôle de jeu, mais également que sans les facéties des mimes il n’y aurait eu qu’un hall vide à traverser. Les oreilles d’Anastasia bourdonnaient encore pendant que son interlocutrice rassurait l’assemblée sur les facéties de son cadoizo, qui paraissait être un vrai phénomène dans son genre. La jeune femme avala sa salive, il fallait bien répondre à la question, mais elle craignait de manquer d’air de nouveau.
- Oui je vais très bien, c’est juste que je me demandais où votre oiseau avait trouvé un châle comme celui-là. Voyez-vous j’en ai perdu un très similaire… l’année dernière.

Anastasia ignorait si cette révélation était suffisante pour que Sibylle comprenne tout ce que cela impliquait, elle ne savait pas si elle réussirait à en avouer davantage, la sensation de se noyer revenait en contemplant le brutalibré dans les bras de son humaine. Après tout il pouvait bien garder ce châle, elle ne savait pas pourquoi elle avait ouvert la bouche. La question de Kay au loin lui parvint comme dans un rêve, le genre d’histoire de Noël mignonne où on écrivait des lettres pour les petits enfants.
- C’est ma deuxième foire en fait, je suis arrivée juste avant la précédente sur l’île. Je n’étais pas au mieux de ma forme mais c’était très amusant.

Tellement qu’elle avait réussi à acheter un oeuf justement, ce fameux oeuf coloré. Après tout Sibylle avait très bien pu trouver ce châle sans la couveuse, et cette conversation risquait de ne pas avoir beaucoup de sens dans ce cas. Anastasia n’avait qu’une envie c’était de retourner s’asseoir auprès de Kay, accomplir sa mission et continuer un échange banal sur des banalités. La jeune femme avait été si bien entraînée aux conversations mondaines qu’elle avait d’ailleurs répondu par réflexe malgré son trouble.
Nemophila la solochi pendant ce temps, revenue sous la table vérifier comment se déroulait l’activité, s’était mise en tête de suivre le cadoizo qui l’intriguait fortement. Il avait trouvé une nouvelle chose brillante et s’en était emparée comme du reste, ce qui plongeait la dragonne dans un torrent de perplexité. Avec son écharpe en bonnet, elle profita du premier arrêt de l’oiseau de glace pour s’asseoir devant lui et lui demander enfin ce que peut-être on n’avait jamais interrogé chez lui : pourquoi donc s’emparait-il de toutes ces choses au lieu de les reposer à leur place ?
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Sam 12 Fév - 15:00


Sibylle sentit son cœur rater un battement, avant de repartir plus vite, et plus lourd. Elle avait attendu les mots qu’Anastasia venait de prononcer pendant plusieurs mois avant de passer à autre chose, et maintenant ils revenaient la hanter. Peut-être qu’elle les avait espérés, aussi. Après tout, la jeune femme ne s’était pas débarassée du châle, elle l’avait même à Recuérdame, un peu comme un drapeau, un phare en bord de mer. Même son nom était un appel. Mais maintenant qu’elle était concrètement dans cette situation, où on l’interrogeait sur la provenance de l’habit (et, à demi-mot, du Pokémon lui-même), elle ne savait plus quoi répondre. Le Brutalibré n’était pas le sien, mais elle ne voulait pas s’en séparer.

Heureusement, Kay et Anastasia lui offrirent un répit en se mettant à discuter de la foire de Noël entre eux. Sibylle en profita pour serrer contre elle son oiseau, et échanger un regard avec lui. Il était si petit… Il pourrait sans doute facilement passer à un autre dresseur. Ou au contraire, est-ce que son âge rendrait ça difficile ? Bon sang… elle ne voulait pas le lâcher, ce petit père ! L’idée lui faisait tourner la tête. Mais il faudrait avoir cette conversation, dans tous les cas, peut-être juste pas… immédiatement. La jeune femme regarda Kay, puis fit signe à Anastasia de s’asseoir, pendant qu’elle-même attrapait une chaise et s’installait à la table.

“J’ai trouvé ce châle avec un Oeuf, vu notre conversation je pense que ça ne vous surprend pas… Je pense qu’il faut que nous parlions un peu mais, si vous êtes d’accord, on pourrait faire ça après ? Kay est le seul à travailler depuis tout à l’heure et ça n’est pas très sérieux de ma part de vous demander de travailler sans faire mon propre boulot.”

Bien sûr que c’était la seule raison pour remettre ce crève-coeur à plus tard, tout le monde y croyait. Machinalement, la jeune femme attrapa des lettres d’enfants et du papier coloré pour y répondre, et s’efforça de se remettre dans l’ambiance festive et de ne pas penser à la suite. Des bons sentiments, de la joie, de la générosité. Des paillettes, des stickers, des pochoirs. On se concentre.

C’était difficile, à vrai dire. Sibylle lut une lettre et commença à écrire la sienne, mais elle n’était pas très concentrée. Elle se surprit à observer plutôt ses partenaires tandis qu’ils écrivaient. Ils semblaient faire ça de manière très soignée. Anastasia avait une aura naturelle de formalisme, tandis que Kay prenait le temps, comme s’il pesait ses mots et ses lettres. Lui aussi avait une aura inhabituelle… La Kalosienne détourna les yeux avant de se faire surprendre en train de le fixer. Ça ne faisait pas avancer son propre travail.

Cher Jean-Ernest…

Pendant que les humains travaillaient en silence, leur Pokémon s’étaient mis à discuter, semblait-il. A la question de la Solochi, Cadoizo la regarda comme si elle demandait des choses parfaitement évidentes. Il alla presque jusqu’à rouler des yeux.

“Ben c’est bien d’avoir des trucs, et j’aime faire des cadeaux, donc il faut que j’ai des trucs ! Comment tu as des trucs et tu fais des cadeaux si tu prends jamais des trucs ? T’es trop bête.”

Et de sortir de sa besace une chute de papier bleu à moitié froissé pour l’offrir au Dragon. Voilà ! C’était comme ça qu’on faisait des cadeaux ! Qu’est-ce qui se serait passé si Cadoizo avait remis ça à la poubelle au lieu de l’embarquer avec lui, hein ? Ben il n’aurait pas eu de présent, et ça aurait été super triste. L’idée donnait presque envie de pleurer à l’oiseau rouge. En entendant les bruits caractéristiques de début de crise, Sibylle tendit la main et gratta le crâne de son Pokémon.

“Sois sage avec les Pokémon des gens, Cadoizo, hein !” lui dit-elle sans lever la tête de sa feuille, où elle était désormais en train d’appliquer des gommettes de Cerfrousse avec un savoir-faire inégalé.
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Sam 12 Fév - 15:29


C'est sa deuxième foire de Noël ? Cela veut donc dire que cela fait au moins un an qu'elle est ici. Je crois qu'elle est la personne la plus ancienne que j'ai rencontré pour l'instant. Enfin, sauf peut être la propriétaire des lieux, mais je ne sais pas. Elle dit qu'elle était pas au mieux de sa forme et je lui adresse un sourire chaleureux.

« Vous avez l'air d'aller bien mieux maintenant. Ravi de pouvoir vous compter parmi nous. »

Je tourne ensuite mon visage vers notre troisième camarade.

« Il en va de même pour vous. Merci aussi de nous proposer cette activité. »

Peut être que je brosse un peu les gens dans le sens du poil, mais je suis vraiment content de faire ça. C'est un changement de rythme assez plaisant par rapport aux autres activités de Noël qui sont proposées. Toutes les autres semblent être soit du sport, soit de la cuisine, soit de l'art. Je ne vais pas dire que je suis particulièrement mauvais dans ces disciplines, parce que ça ne serait pas vraiment vrai, mais ce n'est pas forcément ce que je préfère.

Je regarde ensuite mon travail. Ma lettre est rédigée, il ne me reste plus qu'a y apposer une des petites gommetes qui sont proposées. Si on ne me demandait qu'a moi, je n'en mettrai pas, mais je pense que si on en a à disposition, c'est pour que l'on doive s'en servir.  Qu'est-ce qu'il y a comme choix ? Oh, il y a un petit Cadoizo qui fait un clin d’œil. En voilà un beaucoup plus sage que celui de la patronne. J'attrape le petit collant et le pose sur la lettre avant de la plier avec attention et de la ranger dans une enveloppe. Voila une bonne chose de faite.

Je m'attaque ensuite à une autre missive. Je ne sais pas combien il faut en faire en tout pour valider la mission, mais comme ça me plaît, je m'en moque un peu. Cependant, je reste à travailler en silence, en jetant de temps en temps une oreille aux conversations qui se passent aux alentours. On ne sait jamais, les deux demoiselles ont l'air gentilles, c'est peut être l'occasion de se faire de nouvelles amies.
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Mer 23 Fév - 23:40


A merry little christmas

La jeune femme ne savait pas encore exactement ce qu’elle ressentait, ni comment apaiser la tornade intérieure qui la prenait. Bien que ce soit difficile de se l’avouer, le sentiment qui finissait par ressortir semblait être de la honte. Elle avait cherché le fameux oeuf très longtemps et presque sur toute l’île, bravant même sa peur des fameux dangers du monde sauvage qu’on lui avait décrit, mais elle n’avait pas réussi à avouer aux rangers comme elle avait perdu un futur nouveau-né. Impossible donc d’être catégorique sur l’identité du pokémon s’il avait bien fini par éclore, mais il semblerait que quelqu’un d’autre effectuait la même recherche dans l’autre sens depuis tout ce temps. Sibylle devait avoir pris soin du bébé par obligation, mais si elle lui avait donné ce châle c’était certainement pour le rendre à son légitime propriétaire dès qu’elle aurait pu mettre la main dessus.
A voir la façon dont elle tenait le brutalibré, et dont lui restait dans ses bras, le doute subsistait sur la question toutefois. Anastasia ne pouvait s’en prendre qu’à elle si un pokémon qui lui était destiné s’était attaché à une autre personne vu les circonstances, et elle était de plus en plus démunie. La surprise d’arriver à la conclusion de ce mystère maintenant et sans l’avoir cherché en aucune façon, pour une fois, devait être pour beaucoup dans son hésitation. Aussi heureuse qu’elle soit de voir que le petit allait bien, elle ne voulait pas non plus devenir un monstre.

La diversion proposée par Sibylle en sous-texte avec l’envie de reprendre le travail fut aussi bienvenue pour l’une que pour l’autre, et l’ancienne aristocrate se glissa de nouveau à sa place en s’excusant auprès de son autre interlocuteur pour la tâche qui lui avait été laissée. Ce sursis serait plus que nécessaire pour toutes les deux avant de revenir au sujet brûlant, alors la jeune femme se plongea avec délice dans la conversation avec Kay qui évidemment n’avait rien pu comprendre de particulier dans leur échange.
Elle remercia pour le compliment sur sa santé, alors qu’intérieurement bien sûr elle ne s’était jamais sentie aussi mal. La foire était très agréable à suivre c’était vrai, elle pouvait se répandre sur les ateliers de chaque année et les différences entre les deux éditions pendant des heures plutôt que de parler du brutalibré. Anastasia remercia aussi leur hôtesse pour le jeu qu’elle proposait et qui ramenait en enfance pour un instant, tout à fait sincèrement. Malgré son trouble elle arrivait relativement bien à garder une écriture soignée, à force d’habitude qui en faisait un automatisme plus qu’autre chose, mais ne fut pas très inspirée pour le décor sur lequel elle n’arrivait pas à se concentrer. Les lettres étaient entièrement rédigées à la main, le prénom de l’enfant bien visible en haut et celui du père Cadoizo à la fin de chaque missive. Elle finit par se rappeler le goût de l’oiseau de la maison pour les paillettes, à voir l’incident qui s’était produit avec le crayon au début de l’atelier, alors la dresseuse s’empara d’un pot de paillettes argentées, plaça de la colle à quelques endroits stratégiques de chaque lettre, et laissa tomber la pluie scintillante sur les envois afin de faire une sorte de neige brillante entre les paragraphes ou certaines lignes.

Sous la table les deux pokémons poursuivaient leur propre échange, bien plus léger mais pas moins intéressant. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le cadoizo semblait bel et bien avoir réfléchi à ces sujets importants et avait un raisonnement poussé. Du point de vue d’une solochi tout du moins. La petite dragonne fronça le nez à l’insulte, un peu vexée tout de même, mais pour le reste elle ouvrit de grands yeux. Surtout quand on lui offrit ce qui était bêtement du papier froissé apparemment. Elle le prit sans trop savoir quoi en faire, et le rangea dans son dos à défaut de mieux pour le moment.
- Merci… par contre c’est pas très gentil de dire à quelqu’un qu’il est bête. Et ça ne manque pas à quelqu’un les choses que tu prends ?

Nemophila était parfois un peu plus futée qu’il n’y paraissait, et se doutait bien que tout ne venait pas forcément d’une poubelle. Dans le lot des choses qui se cachaient dans la queue du cadoizo, il devait bien y avoir un certain nombre d’objets que leurs premiers propriétaires cherchaient, ou en tout cas qu’ils n’auraient jamais donné de leur plein gré au pokémon de glace. La dragonne réfléchissait néanmoins au concept de cadeau, intensément. Elle n’avait rien à offrir au cadoizo en échange de son papier, c’était un fait. A force de penser à son humaine, celle de l’oiseau ayant l’air très gentille à lui caresser la tête comme ça, le visage de la solochi s’éclaira soudain.
- Je sais ! Ma dresseuse crée des parfums uniques, je vais lui demander d’en faire un qui fait penser à toi !

La pokémon bleu et noir se levait en même temps que sa grande idée lui venait, voyant qu’il était l’heure du départ pour Anastasia qui était debout également. Sa pile de lettres était soigneusement mise en enveloppe et cachetée, le temps avait passé entre conversations et émotions, il était temps de prendre congé. La jeune femme observa un moment l’oiseau dans les bras de Sibylle, qui paraissait parfaitement bien et plutôt peureux du reste du monde. Elle n’était pas un monstre qui allait briser le coeur des deux concernés.
- Concernant le reste… gardez-le. Au moins je sais ce qui lui est arrivé, et qu’il est en sécurité. Ici vous avez de quoi prendre soin des oiseaux, bien plus que moi, alors je suis contente. Qu’il garde le châle aussi d’ailleurs, ça a l’air de lui plaire. Kay, merci pour cette journée. J’espère qu’on pourra se revoir bientôt !

La dresseuse aux cheveux couleur neige put sortir du bâtiment un peu apaisée, enfin certaine de la fin de cette histoire. Sa solochi trottinait dans son sillage, déterminée à lui faire comprendre qu’elle devait créer une nouvelle oeuvre évoquant le pokémon farceur, son mystère avec ses surprises, la glace et l’hiver.
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[Lettre] A Merry Little Christmas ~ [Anastasia/Kay]
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