Catégorie : passagers Thème : Le couard Saliveuse : Un Bourrinos du camp de base Année : 1
Bon sang ! Pourtant, j’en ai vu passer, des crétins. Mais des comme lui ? Jamais ! J’ai déjà fait ce trajet une dizaine de fois, le chemin est parfaitement sécurisé ! Il y a bien quelques Pokémon qui hausse les sourcils de temps à autre sur notre passage, mais rien d’aussi inquiétant que ce que mon cavalier semble imaginer. Il n’a qu’à suivre la carte qu’on lui a confié ! Ou me laisser guider, c’est du pareil au même.
Bref, après une exploration des terres brûlées saupoudrées de couinements peu viriles, de bras s’agrippant à mon cou bien trop soudainement et de coups de talons répétés pour me faire accélérer devant un danger inexistant, nous y sommes enfin : la Serramana. Lieu dans lequel Jojo, mon abruti de passager, avait une chance de trouver un certain Herik Natzan.
Enfin, cet idiot délaisse ma selle pour mettre pied à terre sur ces terres dévastées. Le coin a l’air plus agréable vu d’ici. Plus entretenu, peut-être ? Ces vitres offrent la vision de l’intérieur, comme si la serre perpétuait les terres brûlées tout en se préservant du mal qui y règne et ne laisse que cendres derrière lui.
Et paf, il me rappelle. Non pas que j’aurais pu le protéger d’un quelconque danger, mais j’aurais au moins pu lui éviter la bêtise à venir en l’attrapant par le col avant qu’il ne s’y mette.
— Euh, y’a quelqu’un ?
S’il le criait plus fort, y’aurait peut-être une chance qu’on l’entende. Le problème, c’est que Jojo est descendu de ma selle un peu tôt. Sitôt qu’il a vu les vitres, signe d’une civilisation qu’il espérait bienfaitrice au milieu de ces terres peuplées d’être ardents. Résultat, il n’est pas devant l’entrée, là. Enfin, pas la bonne. Il est devant l’un de ces passages que peuvent emprunter les Pokémon sauvage pour aller et venir dans la serre.
Mais bon ! Une ouverture reste une ouverture, n’est-ce pas ? Il va bien finir par tomber sur l‘un des ouvriers de cette serre. Et puis, si Pokémon il y a, des Pokémon aux commandes d’humains ne peuvent pas être dangereux, n’est-ce pas ? Jojo franchit donc l’ouverture d'un pas timide, osant tout de même avec plus de force :
— Hé Ho ? Hérik ? Z’êtes là ?
Je vous laisse pour la suite de cette histoire. Pour ma part, je me contenterai d’en rire du fin fond de ma pokeball, en parfaite sécurité.
Ce n'était pas Hérik qui vint se présenter à cette jeune personne mais une femme aux cheveux aussi verts et aux yeux aussi rouges que le propriétaire de la Serramana. Toute aussi grande que lui, elle le toise avec délicatesse avant de le regarder du coin de l'oeil, demandant sur le même ton doux :
"Je ne crois pas vous connaître et votre... impolitesse à rentrer chez les gens me fait croire que même si cela n'est pas à dessein dans l'intention de nuire à la Serramana, vous manquez un peu de savoir-vivre, n'est-ce pas ? Mais je vais vous permettre de vous racheter en vous laissant la possibilité de vous présenter comme il se doit. Herik est en train de se promener dans la Serramana pour se reposer. Vous pourrez le voir et visiter sa serre s'il estime que vous n'êtes pas un danger pour cette dernière."
Bien entendu, elle s'était placée de telle façon qu'il n'était pas possible à Jojo de continuer son début "d'exploration" dans la Serramana. D'un autre côté, son arrivée ne passait pas inaperçue, quelques pokémon sauvages ou non, se tournant vers les deux personnes, l'air intrigués. Et il y avait vraiment de tout en ce qui concerne les pokémon plante et insecte. Pour autant, ce n'était pas pour ça qu'il n'y avait pas d'autres genres de pokémon. Loin de là même. Trois pokémon bovins surveillaient tout ça du coin de l'oeil. Herik avait pris ses dispositions et pas des moindres, il semblerait.
"Vous pouvez aussi, bien entendu, me donner la raison de votre visite. Je pense que cela permettra de conforter votre position par rapport à la Serramana. Je ne voudrais pas laisser quelqu'un de potentiellement nocif faire du mal à cet endroit."
Et le ton pouvait toujours être aussi doux, les yeux rubis qui fixaient Jojo ne laissaient pas vraiment de place au doute par rapport à ce dont elle serait capable. Si Hérik était un gentil géant, nul ne savait réellement au sujet de cette femme qui était venue se proposer lors de l'ouverture de la serre. Seul Hérik pouvait en dire plus mais vu qu'il était souvent plongé dans le mutisme, difficile de lui arracher des informations. Il fallait espérer donc que ce dernier se présente assez rapidement si Jojo gaffait.
Catégorie : Mémoire Thème : mon entrée bien foirée dans la serre d’Hérik Saliveuse : Jojo
Yes ! Quelqu’un ! Ça, ce fut la première minute, lorsque j’ai entendu une dame me répondre et que j’ai pu lui faire un sourire soulagé et lever un bras pour la saluer. Ça n’a pas duré bien longtemps, voilà que je me fais engueuler.
Pas besoin de tout écouter pour comprendre que ce trou derrière moi, ce n’était pas l’entrée principale ouverte au public. En revanche… un danger ? Faire du mal à cet endroit ? Là, impossible de ne pas éclater de rire :
— Pffft, whoa ! T’inquièèète ! Je cherche pas les trouuubles ! Pis sérieuuux, l’trajet jusqu’ici, l’est mille fois plus flippant que moiii, kwa.
J’ai cru crever 500 fois, au moins ! Bon, d’accord, rien ne nous a attaqué. Mais quand on a passé 2 ans parmi les Fermite, c’est naturel de développer une certaine méfiance vis-à-vis des Pokémon feu. Bref, comme la dame le dit si bien, le mieux c’est encore que j’explique la raison de ma venue pour balayer ce malentendu. Passant une main derrière ma tignasse touffue, j’affiche un air gêné avant de reprendre :
— J’suis Jojo ! Et geeenre, les types du camp, y disent qu’Hérik c’est le boooss, kwa. 'Fin, question insectes.
C’est bizarre d’ailleurs, je vois plein d’autres trucs que des insectes dans les environs. Les plantes, encore, je comprends… Mais pourquoi y’a des bovins dans le bordel ? En plus ils me fixent comme si c’était moi l’intrus. Enfin, genre, le seul intrus.
D’ailleurs, elle a dit qu’il était là, non ? J’essaye de jeter un œil par-dessus son épaule, des fois que j’apercevrais le type en question. Compliqué, entre les Pokémon, les plantes et madame la videur. Surtout s’il se repose, le bougre ! Bref, avec tout cela, j’en ai omis la raison de ma visite ! Offrons-lui-en un aperçu :
— Y s’y connaiiit en Fermite ? Celles d’ici, sont geeenre, différentes de chez moi. Du coup, je me suis dit : ce type, il saiiit, kwa. C’est sûûûr, t’as vu !
Ce n’est pas plus compliqué que ça. Je viens blablater Fermite et c’est tout. Enfin, Fermite ou insectes, au minimum. Après-tout, elles doivent bien avoir un certain nombre de caractéristiques proches d’autres Pokémon du même type. Restait à savoir si la raison serait suffisante pour passer le bulldozer féminin qui refusait de me céder le passage ! Si mes mots affirmaient déjà l’absence de pensées malsaines envers qui que ce soit, la légèreté avec laquelle j’expliquait tout cela suffirait à montrer que je n’avais pas réfléchi bien longtemps avant de venir, et encore moins en prenant la première ouverture qui soit.
"Je ne suis pas inquiète. Du moins, je peux vous rendre inquiet. Et oui, l'endroit où la Serramana se trouve est assez unique en soi, comme son propriétaire."
Le même sourire qu'auparavant. La jeune femme, de haut de sa grande stature, gardait le même sourire. Un sourire qui pouvait paraître chaleureux si on ne la connaissait pas... ou alors, n'était-ce qu'une illusion de sa part ? Par contre, le fait qu'il parle comme une petite racaille des rues sembla faire ni chaud, ni froid à la demoiselle. Séliza attendit qu'il termine son petit speech avant de reprendre calmement :
"Hérik ne se considère pas comme le chef de ses pokémon mais j'imagine voir où vous voulez en venir. Il est exact qu'il est spécialisé dans tout ce qui concerne les pokémon plante et insectes. Il faut dire qu'il a voué sa vie à leurs causes. Quant au Fermite, si je ne me trompe pas, cette dernière est référencée dans le parc. Je n'ai pas cherché personnellement à voir s'il y avait une différence avec celles des autres régions. Mais soit. Je vais vous emmener le voir."
Oui, il avait eu l'autorisation de Séliza. Calmement et sobrement, la jeune femme se retourna, avançant d'un pas lent sur le chemin tracé dans la Serramana. Oui, elle prenait son temps mais en même temps, elle n'était pas pressée. Vraiment, Jojo pouvait remarqué que la Serramana était décomposée en plusieurs parties, semblant vouloir faire un micro-climat et habitant pour différents types de pokémon bien que le point commun restait les insectes et/ou les plantes. Pour autant, une autre zone, plus neutre, tempérée, était là pour les pokémon qui étaient ni l'un, ni l'autre.
Enfin, après une bonne dizaine de minutes de marche, ils s'arrêtèrent devant ce qui semblait être un banc. Assis dessus, un homme à la chevelure émeraude et aux yeux rubis cachés derrière une paire de lunettes vint se relever en les apercevant. Bien qu'il était encore plus impressionnant que Séliza à cause de sa forte stature, il n'émanait rien de son côté qui semblait le rendre effrayant. Pire : il semblait avoir encore un bandage et un plâtre au bras droit.
"Bonjour. Hérik Natzan. Enchanté." furent ses seules paroles alors qu'il jetait un oeil à Jojo. De son côté, Séliza s'était déplacée, se mettant à la même hauteur qu'Herik. Oui, elle faisait sa taille. Oui, à sa façon, elle était impressionnante. Et surtout, difficile d'ignorer une certaine ressemblance.
Catégorie : Mémoire Thème : mon entrée rattrapée dans la serre d’Hérik Saliveuse : Jojo
Eeeh, mais c’est qu’elle est flippante, la madame, quand même ! C’est des menaces tout ça, ou juste des blagues ? Pas de geste brusque, toujours ce même sourire. Je n’ai aucune raison de partir en courant jusqu’ici. Encore moins en sachant ce qui m’attend dehors ! On va dire qu’elle déconne. Hahaha, la bonne blague ! Quelle déconneuse, celle-là ! Hum, hum…
Bref ! Première bonne nouvelle : les infos étaient bonnes. Je suis en effet dans l’antre d’un entomologiste tout ce qu’il y a de plus reconnu ! Puis vient le mot Fermite :
— Wéééé, y’en a pas loin, y paraiiit !
Pas plus. Juste histoire de dire que je suis au courant, et pas complètement stupide non plus. Avant de venir chercher un type pour parler Fermite, j’ai essayé de voir s’il y avait des Fermite sur l’île. J’ai même fait plus que ça, mais nous y reviendrons plus tard.
Mes similis d’excuses portent leurs fruits. La dame m’entraine parmi les différentes installations, me donnant l’occasion d’observer nombre de Pokémon dont j’ignorais jusqu’au nom. La structure en elle-même m’impressionne. Je m’attendais à une serre des plus basiques, du genre qu’on utilise pour faire pousser des plantes tropicales. Il n’en est rien : tout semble minutieusement pensé, avec plusieurs parties adaptées à différentes espèces. Je me surprends à ralentir à certains endroits, observant d’une tête penchée cet univers si varié… puis reprend en voyant ma guide s’éloigner. Elle est déjà assez flippante, je n’ai pas envie de croiser d’autres vigiles après l’avoir égarée elle.
Enfin, une autre personne apparait dans mon champ de vision. Son frangin, je dirais, à voir leur couleur de cheveux et quelques autres traits similaires. Comment ça, je vais trop vite en besogne ? Pardon mais moi, les entreprises familiales, ça me connait, alors ça me parait évident. Je réponds donc au fameux Herik en levant au ciel deux bras victorieux avant de m’introduire !
— Yooo ! Moi c’est Jojo.
Bordel, enfin ! Ça fait plaisir de voir la personne que je cherche depuis mon départ du camp de base. De voir qu’il est réel. De voir qu’il est normal. De voir qu’il est un peu moins flippant que sa sœur, aussi. C’est que ça fait une trotte jusqu’ici ! Par contre, c’est quoi ces bandages ? Il a caressé la mauvaise Fermite ? Je connais ça. Mais restons poli et faisons comme si je n’avais rien vu ! Surtout qu’on n’est pas là pour ça.
— J’ai ciiinquante mille questions à te poser ! Puis cet endroit, c’est énooorme ! Franchement, balèze d’avoir fait tout ça, kwa.
Je m’égare déjà, ça va bien. C’est le problème, quand on commence à embarquer sur un sujet qui me plait, je me laisse beaucoup plus aller, même avec ma lenteur de diction habituelle :
— Enfin, ce que je voulais dire… vous venez d’où ? Genre, moi de Kalos, et les insectes ici, sont caaarrément pas comme chez moi, kwa. Pas les espèces, hein ! Genre, la même espèce. T’as remarqué des trucs comme ça aussi ?
Je me force très très fort à ne pas rajouter d’autre question après celle-là. Je pourrais le couler sous les questions, mais encore faudrait-il qu’il veuille bien y répondre ! Après-tout, on s’est juste présenté et moi je le harcèle déjà. J’ai définitivement perdu un peu de savoir vivre au milieu des Fermites.
Pendant tout le temps où Jojo s'exprimait, Hérik était resté calme et impassible. Comme si de rien n'était, il attendait juste que le jeune homme ait terminé de parler avant de laisser planer un silence de quelques secondes. Enfin, sa bouche s'ouvrit à peine, un bourdonnement se faisant en accompagnement avant qu'une Apireine ne vienne jouer à frotte-frimousse avec la joue d'Herik. Celle-ci avait entendu l'exaltation de Jojo et s'était donc rendue inquiète par rapport à tout ça.
"Ne t'en fait pas, Beesiphone. Tout va bien, je peux te le promettre. Merci pour votre remarque sur ma Serramana. Cela a pris du temps avant que je ne trouve l'endroit, l'instant et l'envie de la construire mais maintenant que c'est fait, je suis satisfait. Pour répondre à votre question, je viens de Printiville, une ville se situant dans la région de Fiore.
Il est exact que de nombreux pokémon insectes ou plantes sont assez différents de ceux que je connaisse. Mais cela concerne toutes les espèces. Ankora étant une région nouvellement découverte, bien que cela fait déjà deux ans, il est possible que bon nombre de pokémon ne soit pas encore connus dans les environs. De même, certains pokémon, propres à d'autres régions, peuvent néanmoins se présenter en ces lieux."
Il avait dit cela avec un calme olympien, l'Apireine fixant Jojo de ses yeux rubis. En réalité, trois paires de yeux de même couleur étaient posées sur lui. Si l'une continuait de le jauger, l'autre paraissait totalement neutre à son encontre alors que la troisième continuait de s'interroger concrètement sur la raison de la présence de cette personne dans la Serramana.
De toute façon, en réalité, vu que les pokémon d'Herik se trouvaient dans la Serramana, une majorité de yeux était juste là, en train d'observer la situation. D'un autre côté, il n'était pas rare de voir quelques pokémon des environs s'installer dans ces lieux. Peut-être qu'avec de la chance, il sera possible de voir un Maloss ou alors un Laporeille se promener gaiement. Qui sait ?
Ça, c’était ma remarque presque immédiate à l’arrivée de l’Apireine, immense en comparaison des petites Fermite que j’ai l’habitude de côtoyer. Heureusement, y’en avait pas dans tous les coins des comme ça. Herik parait proche d’elle. Genre, très proche ! Elle me rappelle 48ème. À l’époque, la Fermite accourait jusqu’à moi dès qu’elle m’entendait parler. Bordel, qu’elle me manque, celle-là… J’essaye d’attirer l’attention de l’insecte en remuant une main dans sa direction, sans trop m’approcher, cherchant à capter son regard. Pour avoir déjà testé de toucher un insecte sans le prévenir, je préfère éviter de réitérer. Mais vu son apparence presque humanoïde, je suis vraiment curieux de voir si elle me tendrait une main en retour !
Pour en revenir à l’homme, il est bien plus accueillant que sa sœurette. Bien qu’un peu froid, peut-être ? Ça doit être son calme, comparé aux énergumènes du camp, la transition est brutale. En tout cas, il répond à mes questions, me remerciant même au passage de mes compliments, puis entame un début d’explication sur les différences entre Ankora et chez nous.
— Wé wééé ! Parait que c’est plus diversifié ici. Chelooou, kwa. C’est juste une île, pourtant.
Peut-être la présence humaine qui limitait cette diversité sur d’autres continents, en adaptant la majorité des lieux à leur existence ? Dans le cas des Fermite, par exemple, l’existence de son village à proximité jouait un rôle capital dans leurs décisions. Les Fermite auraient dominé la région si cela n’avait pas été de la menace humaine. Au lieu de cela, elles se confinaient pour rester hors de vue de leurs prédateurs et vivre sereinement.
La conversation étant entamée, je ne m’inquiète plus de toutes ces créatures qui nous entourent. Seul mes yeux se laissent attirer de temps à autre par un mouvement plus brusque. C’est varié. Y’a même un Coconfort qui est venu s’installer là ! Sans Dardargnan ? Je n’en vois pas, en tout cas. C’est un classique de Kanto, ça ! Même sans y avoir été, je la connais cette légende urbaine. Si tu tripote un Conconfort, t’as 50 Dardargnan qui débarquent aussitôt pour le protéger. Reportant mon attention sur Herik, je lui pointe l’endroit d’où je viens avec incertitude, m’imaginant qu’il comprendra ce dont je parle :
— Le trou, là-bas, c’est normal ? Geeenre, tous les Pokémon ils passent ? Comment tu gères les confliiits ?
Je me dis qu’il doit forcément y en avoir ! Rien que là-bas, dehors, j’en ai croisé qui se tapaient dessus. Alors dans un cadre fermé avec de la nourriture en jeu, cela me parait évident.
— Chez moaaa, tu laisses ta porte ouverte genre une nuit, c’est l’invasion. Avec des Fermite, encore pire.
Je tape dans mes mains, ramené à la réalité par le mot magique. Fermite ! Oui, c’est vrai ! Tout ça m’intéresse, mais c’est ça que je suis venu demander à la base :
De l'insecte balèze ? Herik regarda son Apireine. Il était vrai que pour évoluer, il fallait posséder une certaine puissance mais de là à dire qu'elle était balèze ? Déjà que le terme lui paraissait exagéré. Néanmoins, pour ne pas taquiner Beesiphone qui sembla accepter le compliment avec modestie, il ne vint pas répondre à cette remarque, écoutant juste ce que Jojo avait encore à dire. En faisant un mouvement de la main vers elle, l'Apireine répondit d'un petit bourdonnement en faisant le même mouvement.
"Beaucoup de régions ne sont que des îles ou une réunion de plusieurs d'entre elles. Ce qui importe est la taille de ces îles mais aussi la hauteur et la profondeur. Un terrain plat sera moins difficile à explorer que des grottes souterraines ou des monts traversant les cieux."
Cela n'était qu'une remarque parmi tant d'autres alors que déjà, il avait d'autres questions en tête. Visiblement, il avait envie de beaucoup parler et Herik le laissait faire. Tout en désignant le trou par lequel les pokémon sauvages pouvaient passer, il répondit sur le même ton qu'auparavant :
"Les conflits sont régis par une unité commune. Tous les pokémon vivant dans la Serramana savent que détruire cet éco-système serait plus problématique pour eux dans le futur qu'autre chose. Vous pourrez remarquer certains Malosses sauvages dans la Serramana. Ils ont leur propre terrain, ce sont des pokémon de feu et pourtant, ils comprennent que ce territoire est en partie le leur. Ils sont plus que motivés et aptes à le défendre des menaces extérieures.
Je connais des Fermite. J'ai dû en poursuivre un qui était dressé mais qui avait réussi à s'enfuir. Cela ne fut guère aisé car malgré qu'il était reconnaissable à sa marque sur le front, il se déplaçait rapidement. Sinon, j'en possède un prénommé Vulcatos."
Et comme pour lui confirmer les dires, il s'était mis à se mouvoir. Aussitôt, comme un automatisme, l'Apireine avait pris de l'avance alors que la jeune femme marchait à ses côtés, sans aucun mot. Quelques minutes et les voilà devant ce qui semblait être un terrain privilégiant le côté pierre et rocailleux. Peu recouvert par la végétation, il était l'apanage des pokémon privilégiant la terre et la roche. Et parmi eux, un Fermite s'amusait justement à briser quelques petites pierres avec ses mandibules.
Catégorie : Mémoire Thème : Les pensionnaire de la Serramana Saliveuse : Jojo
Trop cool, l’Apireine ! Je lui fais un grand sourire quand elle me répond du même mouvement de main, amusé par l’intelligence qui semble se dégager de cette créature. Faut dire que ce n’est pas si commun chez les insectes. Je connais pas mal de Fermite qui sont connes comme leurs mandibules. Demandez leur autre chose que leur tâche habituelle, et vous aurez pire qu’un nourrisson entre les bras. Heureusement, certaines comme 48ème sortaient du lot.
Parlant Intelligence, Herik n’est pas en reste. Je hoche la tête à ses remarques topographiques. C’était un autre point que je comptais aborder : l’endroit où vivaient les Fermite sur Ankora n’avait absolument rien à voir avec chez moi. En y réfléchissant, il me paraissait presque plus logique… mais passons pour le moment.
Quant à la sécurité de la Serramana :
— Déliiiire, c’est comme une Fermitière géante, geeenre. Les Fermite, chez moi, elles utilisent d’autres espèces. Des Pokémon eau, pour la floootte. Des gros, pour voyageeer. En retour, elles les protègent. ‘Fin, jamais elles n’accepteraient un Pokémon feu, trop dangereux.
Moi-même avait reçu bien des réprimandes en allumant des feus de temps à autre. Faut dire que ça flambe tellement vite, une Fermite ! Je les comprends. D’où ma surprise à la suite :
— Sérieuuux ? Où ça ?
J’allais reprendre sur l’étrange expérimentation du Fermite marqué, mais l’idée de voir son Fermite en vrai a pris le pas sur le reste. Cela me reviendra surement à l’esprit plus tard. En attendant, pas besoin d’une réponse explicite : Herik s’est mis en marche jusqu’à m’amener devnat lui, et d’autres Pokémon auxquels je n’accorde qu’un bref regard. Mes yeux brillent d’intérêt pour ce petit solitaire entrainant ses mandibules. Sauf qu’une fois ramené à la réalité, je réalise une chose étrange :
— Il est seul ?
Ça me parait incohérent. Pourtant, c’est la seconde fois que cela arrive. Peut-être Herik l’a-t-il enlevé à sa colonie ? Ça ne semble pas être le genre du spécialiste des insectes.
— C’est chelouuu. Comme les autres, là. Geeenre, y’a des Fermite qui se baladent seuls, sur Ankora. Même en expédition, ça n’arrive paaas, chez moi. Ici, ils sont pluuus… Antonooome ? Ceux que je connais, ils paniqueraiiient, là. Seul, avec des prédateurs feus. Soit l’est courageux, soit l’est… différent ?
Peut-être les deux ? Curieux de découvrir d’autres réactions de l’animal, je sors de ma poche l’antenne que j’utilisais pour me faire reconnaître de mes camarades Fermite à Kalos. Un machin en feraille à peine plus gros qu’une véritable antenne de Fermite, sur laquelles sont marquées toutes les phéromones habituelles d’une véritable Fermite. Aucune chance que celle-ci reconnaisse le passeport de ma colonie kalosienne, mais elle devrait reconnaître les codes de ses semblables et mon appellation parmi elles.
Je m’accroupis donc près d’elle et tend l’antenne sans un mot pour la laisser analyser tout cela.
Après quoi, je me tourne vers Herik et, malgré que cela puisse paraître inutile, décide de lui demander une certaine autorisation :
— J’peux sortir mes Pokémon ? Geeenre, qu’ils fassent connaissance.
L’endroit était ouvert aux Pokémon sauvages. En revanche, les humains se faisaient refouler à l’entrée. Du coup, qu’en était-il des Pokémon dressés ?
Avait-il toute une histoire avec les Fermite ? La question était légitime et méritait d'être posée. Pour autant, Herik continua à laisser Jojo raconter son existence sur les Fermite. Ainsi, les Fermite de sa région étaient capables d'utiliser d'autres pokémon pour subvenir à leurs besoins. De même, ils étaient doués d'une certaine intelligence pour travailler en collaboration. En un sens, c'était vraiment impressionnant et plaisant à entendre. Lui-même n'avait pas eu l'occasion de profiter d'une telle prouesse et il reprit doucement :
"Les Fermite ayant de l'acier sur leurs corps d'insecte, il est doublement déconseillé de les ramener près des flammes, oui. Et suivez-moi donc."
Cela n'avait été qu'une petite marche mais le jeune homme semblait faire un certain zèle, contrairement à Herik qui laissait preuve à plus de retenue de sa part. Attendant de voir sa réaction au fait qu'un Fermite était présent, il observa un Coconfort présent, celui-ci restant tranquille et silencieux tandis qu'un Apitrini filait à la suite du premier. Oui, le travail était quelque chose d'important pour d'aussi petites créatures.
"Pour l'heure, il est seul bien qu'il travaille en commun avec d'autres pokémon. Vous disiez que les Fermite oeuvraient avec d'autres Fermites et d'autres pokémon. Actuellement, le mien ne se focalise que sur le travail avec d'autres pokémon. Si le résultat se porte mal, je pense que j'irais préparer de quoi faire une colonie de Fermite. Il est possible de voir que dans la Serramana, certaines espèces ont plusieurs membres. Cela a pour but de permettre à la faune et à la flore de se développer. Et oui, vous pouvez sortir vos propres pokémon tant qu'ils sont plus contrôlables."
"Et moins zélés."
Herik tourna lentement son visage vers Séliza, celle-ci ne lui accordant qu'un doux petit sourire. Pour autant, le Fermite s'était rapproché de Jojo, intrigué par l'antenne qu'il présentait, claquant des mandibules. Il semblait plus perturbé qu'autre chose, comme s'il y avait un truc qui le dérangeait tout en le reconnaissant. Mais difficile à dire puisqu'il s'agissait d'un pokémon et non d'un humain.
"Qu'est-ce donc que cette étrange petite machine que vous avez là ? Vulcatos n'a pas l'air dans son état normal. Sans que cela soit néfaste, c'est un peu perturbant donc j'exprime une légère inquiétude, je dois le reconnaître. Pouvez-vous m'en dire un peu plus à ce sujet si c'est possible ?"
Une simple interrogation, pour en connaître quelques détails. Il voyait bien que Jojo n'était pas spécialement dangereux, cela ne changeait en rien le fait qu'il valait quand même mieux en savoir plus sur ce qu'il utilisait comme objet.
Catégorie : Mémoire Thème : La Serramana Saliveuse : 26e
Danger. Il fait chaud. Il fait humide. J’apparais en territoire hostile. Devant moi, un Fermite non identifié. À mes côtés, Jojo et 11 021 001e. Derrière-nous, d’autres envahisseurs. Autour de nous, divers insectes qui surveillent nos faits et gestes. J’ignore leurs intentions. Jojo est calme. Il me pointe du doigt l’autre Fermite, laquelle est troublée par l’antenne qu’il lui tend.
Mon analyse de la situation est que tout est sous contrôle, malgré la dangerosité des lieux. Jojo discute avec l’autre envahisseur d’un timbre plus enthousiaste qu’à l’accoutumé :
— Ce sont deux Fermite qu’une jardinière m’a confiées avant de venir. La graaande, c’est 26e. La petiiite, 11 021 001e. Elles viennent d’ici aussi. Geeenre, la grotte dédalique.
En tant que nourrice, je suis imposante et robuste mais mes mandibules sont moins développées que d’autres. 11 021 001e est minuscule en comparaison, entre son jeune âge et sa caste d’ouvrière à venir. D’instinct, je garde une patte sur la chitine de la petite. Je l’empêche de se jeter sur sa semblable pour la saluer et prend l’initiative, baissant mes mandibules pour agiter mes antennes en direction de l’étranger et le saluer de façon procédurale. L’occasion pour Jojo de retirer son antenne et expliquer son fonctionnement aux autres envahisseurs. Il ne relève pas la remarque de la femelle envahisseuse, n’ayant surement pas compris le sous-entendu.
— Ça ? C’est une fauuusse antenne, comme les Fermite. C’est un type de scieeence, à Kalos, qui me l’a donnée. Geeenre, 48e a mis ses phéromones dessus, donc les autres Fermiiite, là-baaas, elles me considèrent des leurs.
J’ignore qui est 48e. En revanche, son antenne confirme bien son appartenance à une colonie. Une colonie très lointaine dont les phéromones me sont étrangères. C’est ainsi que nous avons accepté de le rejoindre.
— Ça me fait penseeer, votre histoire de marque sur le front ! Le type, à Kalooos, il avait fait la mêêême pour reconnaître une Fermite plus intelligente. Geeenre, il essayait de lui parler, à coup de phéromone, avec une machiiine, et touuut. C’était ouuuf !
Mes mandibules claquent, cherchant à attirer l’attention de Jojo, au moins. Je suis inquiète. Nous sommes en terrain hostile. Je souhaite m’assurer de la sécurité de 11 021 001e, laquelle cherche déjà à m’échapper pour aller visiter. Je la garde immobilisée sous mes pattes.
— J’crois que 26e est un peu stressée. ‘Fiiin, elle l’est toujours. C’est une nourrice, elle devrait être sous teeerre, à l’abri, à s’occuper des œufs. D’ailleurs, si vous faites une colonie, un jour, faites gaffe : ça a tendance à s’étendre les Fermite. Geeenre, c’est conquérant.
L’inaction de Jojo me confirme l’absence de danger. Pour autant, je reste sur mes gardes, observant tour à tour l’autre Fermite et les envahisseurs avant d’accorder la moindre liberté à ma protégée.
Il hocha la tête aux propos de Jojo. Ainsi, il collectionnait les Fermites. Eh bien, c'était un hobby comme un autre. Sincèrement, depuis qu'il avait appris la dépendance d'un certain Joey avec les Rattata, qu'importe leurs origines et formes, il trouvait que le monde avait besoin de personnes de la sorte. Par contre, il fallait espérer une chose : qu'il n'ait pas vraiment capturé 11 021 001 Fermites. Cela risquait de provoquer une disparition de tout un écosystème. Difficile à dire comment cela marchait. Il n'allait pas poser la question à Jojo. Par contre, c'était lui ou les deux Fermites apparus étaient en train de presque l'étudier mais aussi de regarder autour d'eux ? Du moins, l'un d'entre eux. Peut-être qu'ils étaient un peu perdus par rapport à tout cela.
"Oh d'accord. Une sorte d'antenne qui produit des phéromones. Encore que les phéromones, c'est olfactif... et non de la sorte. C'est intéressant à voir et à imaginer. L'homme de sciences qui a crée cela n'est pas n'importe qui, il faut avouer."
Il semblait assez étonné de la prouesse technique mais en même temps, on pouvait insérer des pokémon gigantesques dans des petites sphères rouges et blanches. À partir de là, les miracles et autres, ce n'était pas impossible.
"Je ne sais pas si elle était plus intelligente que les autres mais je sais qu'elle était bien plus vivace. Néanmoins, je pense qu'il y a un peu de vrai dans ce que vous dites. En vue de sa capacité à me fuir pendant des heures durant, j'estime que ce n'était pas une Fermite normale. J'espère qu'elle est heureuse là où elle est. Et votre Fermite n'a pas à s'en faire. Ici, c'est sécurisé. Certains de mes pokémon sont aptes à la protection des autres mais si elle veut vraiment être certaine qu'il ne lui arrivera rien... Zébistian ? Est-ce que tu peux te présenter ?"
Et très vite, voilà qu'un colosse arriva aux côtés d'Herik. En même temps, un pokémon insecte portant sa lourde carapace cubique sur le dos, ça avait de quoi attirer l'oeil. Surtout, un oeil aguerri permettait de comprendre que le Crabaraque était clairement au-dessus de tout dans la zone. Si l'Apireine représentait la tendresse et la candeur d'une pokémon évoluée mais affectueuse, Zébistian laissait paraître son allure travailleur et ordonné. D'ailleurs, derrière lui, des Crabicoques attendaient ses ordres, Zébistian claquant un peu des pinces en leur disant qu'ils avaient quartier libre pour l'heure.
Catégorie : Balade Thème : La maison en vitre où il fait super chaud ! Saliveuse : 11 021 001e
Heeeey, salut tout le monde ! Moi, c'est 11 021 001ème ! Même que mon numéro, il est super long, mais il est super cool, pasqu'il ressemble à aucun autre numéro d'aucune autre Fermite que j'ai connu, c'est toujours le plus plus long ! Depuis mon apparition, ma nourrice veut pas me laisser tranquille ! Pourtant, y’a un autre Fermite, là ! Moi je veux juste dire bonjour ! Coucou, coucou, copain Fermite ! Coucou ! En plus, on est dans un endroit trop bizarre. J’adore ! Bon, il fait un peu chaud, mais c’est tout lumineux partout parce que y’a des vitres à la place des murs !
OH, et y’a d’autres envahisseurs ! Et pleiiiin d’autres Pokémon aussi ! Je veux tous aller les voir, laisse-moi tranquille, 26e ! C’est pas juste que y’a que Jojo qui peut s’amuser avec les autres envahisseurs.
— Naaan, naaan, ça n’en produit pas. Geeeenre, c’est attaché, et ça reste. Chelou, je saiiis, je ne pige pas trooop en vrai. Mais c’est une Fermiiite qui les a déposées, comme elles font sur leurs semblables, kwa.
On dirait qu’il aime bien ce qu’il raconte, le Jojo ! D’habitude, il s’embête à reprendre personne. Il parle pas trop, en vrai. Mais là, le monsieur il a droit à des regards de sa part vraiment intéressés, puis il échange tout plein, ça change !
— Whoaaa, t’as vraiment plein des Pokémon ouuuuf ! J’sais même pas ce que c’est, ça !
Ça, c’est un GIGANTESQUE bloc tout dur qui bouge. C’est un Pokémon, apparemment ! Même que ENFIN, 26e me lâche et je peux aller gambader ! Je passe vite fait saluer mon nouveau copain Fermite d’un gratouillement d’antennes (oui oui, il a l’air gentil alors c’est mon copain !), puis m’élance aussitôt vers l’énorme truc qui vient de débarquer. Et comme un petit Ponchiot qui japperait pour attirer l’attention, je fais claquer mes minuscules mandibules devant le mastodonte pour attirer son attention. Je vous dis pas le regard super inquiet de 26e derrière moi, qui ose même plus jouer la protectrice depuis qu’elle a vu le machin débarquer ! Elle a peur que ça dégénère si elle s’en mêle, même si son instinct lui hurle de creuser un tunnel aussitôt et m’y enfermer en lieu sûr. 26e décide finalement de se rapprocher du Fermite pour essayer de communiquer (de façon plus adulte que moi, genre procédures, salue salue, même Trophallaxie s’il veut !) Et ensuite elle va poser plein de question sur l’endroit pour essayer de se rassurer encore un peu plus.
Bref, bref, bref ! Avec tout ça, y’a Jojo qu’il est complètement ébahi ! Il arrive quand même à reprendre la conversation là où elle s’est arrêtée, après un gros bug pas voulu :
— Si le labo dont tu parles, c’est comme le mien, geeenre, elle doit être coool, la Fermite. M’enfiiin… non ? Elle s’est tirée. P’t-être qu’elle aimait paaas, en fait.
J’ai pas compris… Il a dit un truc et son contraire, nan ? L’autre monsieur, il parle plus clair, c’est plus facile à suivre ! Jojo il dit plein des mots inutiles, ou lents. C’est nul d’être tout lent comme ça ! Alors, alors, le gros rocher vivant, il sait faire des jeux de géant ? Je veux apprendre un jeu de géant !
— C’est lui ton Pokémon du caaamp ? Geeeenre, celui dressé pour ton arrivée. Ils m’ont donné une Kraknoiiix, mwa. J’crois qu’elle sera balèèèze, plus tard. Elle kiffe se battre.
Ah ça, si Jojo il avait sorti Zéro, à coup sûr elle aurait tenté de se battre contre ce monstre ! Surement pour ça qu’il l’a pas sorti, d’ailleurs.
Dernière édition par Jojo Densetsu le Mar 31 Aoû - 22:48, édité 1 fois
"Plein de pokémon ? Hmm... En un sens, ce n'est pas faux. Combien je dois en avoir ? ... ... ... Je dirais que je dois en avoir une cinquantaine. Ce ne sont pas que des pokémon insecte et plante bien qu'une grosse majorité soit composée de ces derniers."
Il parlait calmement, à l'extrême opposé de son interlocuteur. Ce dernier était vraiment monté sur ressort, en vue de l'excitation permanente qui l'animait. Pour autant, Herik ne fit aucune remarque à ce sujet. Il est vrai que le Crabaraque est sûrement le plus impressionnant de tous ses pokémons, que cela soit par la taille, la puissance ou même le charisme. Pour autant, alors qu'il continuait d'écouter les propos. Il allait répondre à ces derniers, prêt à désigner sa Mucuscule avant qu'un bruit d'éclat ne se fasse entendre.
"... Je vais laisser Zébistian s'occuper de son petit congénère, Herik. Je dois m'éloigner pour quelques minutes, le temps de ramasser les morceaux de verre."
Séliza avait juste jeté un bref regard à Jojo, puis aussi au Crabicoque responsable des dégâts causés. Si celui-ci s'était rétracté auparavant à cause de sa bourde, son apparence maintenant donnait juste l'impression de n'être qu'une simple pierre. Pierre soulevée par le Crabaraque tandis qu'il s'éloignait. Ailleurs, Herik se rapprochait du Malosse assommé à moitié par la porte, disant :
"Ma Mucuscule est la première pokémon que j'ai rencontrée lorsque je suis arrivé sur Ankora. C'est à partir d'elle que tout a commencé ou presque. Je ne pourrais jamais m'en séparer... comme les autres. Bon, excusez moi deux secondes."
Ou deux minutes. Dans tous les cas, si le Fermite voulait suivre le Crabaraque pendant qu'il réprimandait le Crabicoque, il le pouvait. De son côté, Herik s'était rapproché du Malosse, venant le soulever à une main. Oui, son bras dans le plâtre ne pouvait pas lui être d'une grande utilité. Pourtant, malgré la dizaine de kilos de la barre du dobermann à la fourrure noire, l'homme n'avait aucun mal, venant alors juste s'asseoir ensuite à même le sol, qu'importe la terre. Juché sur ses genoux, le Malosse glapit un peu alors qu'Herik sortait une potion de sa poche, un objet qu'il avait toujours sur lui. Aspergeant délicatement le museau du pokémon en lui disant de fermer les yeux, il attendit que ce dernier se sente mieux pour lui dire de faire plus attention. Bien plus joyeux, le Malosse vient aboyer et lui lécher la joue avant de repartir à la recherche d'un autre objet à poursuivre. Herik se redressa un peu difficilement, disant d'une voix calme :
"Et donc vous un Kraknoix ? Malgré les apparences, les scientifiques ne le considèrent pas comme un insecte bien qu'il fasse partie du même groupe d'eau. Cela reste assez étrange mais je ne suis pas là pour juger des années de recherche. Vous en avez de la chance."
Catégorie : Balade Thème : La maison en vitre où il fait super chaud ! Saliveuse : 11 021 001e
— Cinquaaante ? Waaah !
Waaaah, moi aussi je dis Waaah ! C’est beaucoup cinquante, quand même ! Du coup, ils sont tous autour de nous ? C’est vrai qu’ils sont déjà beaucoup, juste là, puis c’est géant ici ! Jojo, il est clairement impressionné, et même bouche bée ! Son regard se perd autour de nous le temps d’un silence reposant, cherchant à analyser les quelques bestioles dont il ne connait pas grand-chose.
Bon par contre, pour gérer autant de monde, c’est normal que parfois il se passe des trucs comme la vitre cassée, là. La madame va s’en occuper du verre, puis moi je suis le gros machin, et je m’amuse à l’imiter pendant qu’il gronde la version toute petite de lui-même. C’est marrant, il ressemble à 26e quand elle est pas contente pasque je fais une bêtise ! Alors je lui demande si c’est lui la nourrice de tous les crabicoque et même de tous les Pokémon du coin ?
Ou alors c’est le monsieur humain ? Il s’occupe d’un Pokémon blessé là.
— Ah ! Mucuscuuule. Comme Soren.
Soren, c’est l’un des messieurs dans la tente ! Enfin, il parait. Moi j’ai jamais vu la tente, alors j’ai jamais vu Soren non plus, mais Jojo il a raconté ça l’autre jour. Plutôt que d’obéir en attendant, Jojo il suit Herik et observe toute la scène en silence, les mains dans les poches. Il a un petit sourire en coin en voyant la potion sortir. Pasque Jojo, mine de rien, c’est un médecin en fait ! Alors il a l’habitude. Heureusement, c’est rien de grave, pas besoin de son aide.
C’est ensuite un Malosse tout heureux qui repart, bien soigné, tandis que la discussion reprend sur les starters. Jojo s’écarte juste un peu au passage du cabot de feu, n’ayant vraiment pas envie de caresser ni même frôler la bestiole.
— Yeeep, Kraknoix. On m’a diiit, pour le type insecte. M’en fiche. Elle ressemblait plus à une Fermite. Geeenre, y’en avait pas, des Fermite.
Il repense au starter d’Herik, puis décide d’ajouter quelques points :
— Ça se ressemble, avec Mucuscule. Geeenre, la bouuule qui finit en dragon. Marrant, c’est pas du tout un insecte. Elle t’aide ? Geeenre, à gérer la serre ? Ou d’auuutres trucs ?
Et surtout, pourquoi il l’a récupérée elle ? Surement le même genre de raison que Jojo : n’ayant pas le Pokémon qu’il désirait, il s’était rabattu sur un choix secondaire. Ou peut-être la curiosité ? Je peux que supposer moi ! J’entends alors un claquement vif et répété derrière moi tandis que 26e revient à la charge, encore plus paniquée que tout à l’heure. Voilà qu’elle balance au Pokémon rocher géant qu’elle a vu un terrible Pokémon feu, que c’est dangereux et qu’elle doit absolument me faire sortir d’ici avant que je finisse carbonisée ! Roooh, mais puisqu’on lui dit qu’on risque rien ici ? En plus, le Malosse il est assez bête pour se prendre une porte en courant, il est pas dangereux !
Comme Jojo d’ailleurs :
— Ah bah, c’est çaaa l’entrée ! Votre sœur, lààà, elle m’a défoncééé pasque je suis rentré du mauvais côté.
Il dit ça avec un grand sourire, plus amusé qu’inquiété par l’anecdote. Au fait, ils ont dit que c’était sa sœur ? Je crois pas, non ? Tant pis, c’est sorti comme ça. Les paysans et leur habitude des fermes familiales...
C'était si impressionnant que ça le nombre donné ? Il était certain que beaucoup de personnes sur Ankora avaient bien plus de pokémon que lui. Ce n'était pas une compétition, loin de là mais il savait reconnaître quand il n'était pas bon de lutter inutilement, n'est-ce pas ? De toute façon, ce n'était qu'un chiffre et il allait aimer ses pokémon comme il se doit. Alors qu'il écoutait distraitement les paroles au sujet de quelqu'un possédant une autre Mucuscule, il remarquait que le jeune homme faisait vraiment une fixation sur les Fermite, n'est-ce pas ? Même son Kraknoix devait sûrement être déçu de ne pas être une Fermite. Est-ce qu'il avait essayé de le peindre en gris ? Il n'allait pas poser la question bien qu'elle le tiraillait un peu.
"Pour l'instant, elle ne m'aide pas encore mais je suis certain que très bientôt, ça sera le cas. N'est-ce pas, ma petite Snacargi ?"
En réponse à cela, elle vint ouvrir la bouche, créant un petit jet d'eau pour venir asperger quelques plantes des environ. Elle poussa ensuite un léger cri de joie avant de rester ancrée sur l'épaule d'Herik. Oui, elle n'était pas encore très apte à cela mais elle était motivée, comme la majorité des pokémon de l'homme aux cheveux verts. Tiens ? Un Fermite était revenu en panique et le Crabaraque se montra rassurant, tapotant doucement le crâne de 26e en se désignant de l'autre patte. S'il y avait vraiment une créature aussi puissante et capable de produire de telles flammes, il pouvait compter sur lui pour s'en charger.
"Il ne s'agit pas de ma soeur mais... d'une personne assez importante à mes yeux. Elle a été envoyée par mes parents alors que j'étais au plus mal. Je la connais depuis que je suis enfant. Je n'ai jamais compris pourquoi les autres enfants avaient peur d'elle alors qu'elle a toujours été bienveillante à mon égard. Et je ne pense pas qu'elle vous ait fait du mal. Vous ne semblez pas blessé. Désolé de mettre vos paroles en doute."
Aucune remontrance de la part d'Herik. Simplement, le terme employé par Jojo lui semblait un tant soit peu exagéré, c'était pourquoi il mettait un peu de l'eau dans le vin de ce dernier, bien que bien entendu, Jojo n'était pas alcoolisé, loin de là. Mais bon, c'était assez étrange de proférer de tels propos sans aucune preuve, non ?
Catégorie : Mémoire Thème : Du feu chez les insectes Saliveuse : 26e
Le danger a été rapporté. Néanmoins, il est maitrisé. C’est ce qu’affirme ce colosse de la nature. Je note que la petite est toujours à ses côtés. Je la réprimande et lui demande de ne pas déranger le mastodonte dans son travail. S’il est notre meilleure défense contre ces terribles créatures flamboyantes, chaque minute de son attention a plus de valeur que tout ce que l’on pourrait apporter ici en une journée.
J’entends Jojo ricaner, au loin. Il semblerait qu’Herik ait pris ses paroles au premier degré.
— Naaan, pas frappé ! Geeenre, elle m’a engueulé, kwaaa. Elle a l’air… boulot-boulot ! ‘Fiiiin, toi aussi, mais en plus zeeen. C’est cooool !
Surement une des raisons qui fait que Jojo apprécie de discuter avec Herik, bien plus qu’avec ses camarades de tente. Surtout un qui n’en finissait plus de fatiguer les autres. Jojo a rarement autant parlé qu’aujourd’hui. Le sujet joue pour beaucoup : la serre se rattache aux insectes. Je soupçonne néanmoins qu’il est aussi plus à l’aise.
Peut-être même trop à l’aise ? Voilà que le sourire de Jojo s’élargit un peu.
— Du couuup, c’est pas ta sœur, mais presque… et tu la connais depuis longtemps ? Geeenre, c’est ta copiiine, en fait ? Hahahaha !
Jojo taquin. Ça aussi, ce n’est pas souvent. Son rire, en revanche, on l’entend de temps en temps. Il est très monocorde, vide d’énergie et pourtant rapide et répété.
Pour ma part, je reporte mon attention sur le Fermite solitaire de cette étrange colonie. Puisqu’il vit ici, dangereusement, il doit connaître les bases de la survie en ces lieux. Je l’interroge donc sur le meilleur endroit pour passer la nuit en toute sécurité, tant pour notre camarade humain que pour nous deux. Il fait encore jour, dehors, néanmoins c’est d’une importance capitale. S’il n’existait aucune zone sécurisée pour 11 021 001e derrière ces vitres, il serait de mon devoir d’obliger Jojo à reprendre la route afin d’éviter une dangereuse traversée des terres brûlées la nuit. Néanmoins, puisque cette Fermite se porte à merveille, je doute que nous en soyons là. Surtout quand je vois cette adorable créature entre les bras d’Herik, à peine capable d’humidifier les plantes environnantes, et à laquelle Jojo sourit de temps à autres. Il y a forcément une pouponnière quelque part ! Je dois donc y déposer ma propre protégée afin d’assurer sa sécurité de la même façon que les autres créatures faibles ici.
"Oh... Je vois. Il est vrai que Sélyza est au moins aussi intense que ma propre personne lorsqu'il s'agit du travail."
"Seulement lorsque cela te concerne, Herik. Le travail de ma part n'est qu'un petit supplément."
Hein ? Il ne comprit pas forcément où elle voulait en venir. Pourtant, le visage de la jeune femme resta parfaitement neutre... ou presque. Un petit sourire se dessina, brièvement, sur ses lèvres, avant qu'elle ne repose ses yeux sur Jojo qui semblait avoir encore beaucoup à dire. Surtout lorsqu'il évoqua le fait qu'elle pouvait être sa copine. Il pencha la tête un peu sur le côté, surpris par la question. Pourtant, un faible mouvement de la part de Séliza la fit se raidir. Un léger regard posé sur Herik, elle attendait la réponse de ce dernier avant de dire :
"Si on ne compte pas ma mère, Séliza est la femme la plus importante dans mon existence. Elle est une amie très chère à mon coeur."
"... ... ... Je m'en contenterais."
"De quoi, Séliza ?"
"Rien, rien. Je commence simplement à apprécier ce jeune homme."
Était-ce la vérité ou un pieu mensonge ? Là encore, difficile à dire. Néanmoins, la visite se passait bien mieux alors que le jeune homme continuait de les guider comme il le fallait dans la serre. Pour la discussion de son côté, le Fermite solitaire expliqua tout simplement qu'il avait un petit coin dans un rocher un peu plus gros, qui lui permettait de faire un terrier. De même, si la Serramana était assez grande à la surface, sous la surface, il y avait tout un autre monde, parfait pour les insectes et les racines des pokémon plante.
C'était pourquoi il n'y avait aucun mal de son côté pour trouver un coin où crécher. Par contre, pour son maître, là, c'était le problème. Dans sa langue bien à lui, le Fermite expliqua que son propre dresseur, alias Herik, dormait à la "belle étoile" dans la Serramana. Oui, il n'y avait pas de bâtiment pour se reposer, il dormait donc dans un sac de couchage, dans l'herbe, entouré par ses pokémons. Il y avait aussi Séliza qui dormait à côté, dans un autre sac. Il pouvait toujours installer une tente mais il ne fallait pas compter sur un feu de camp. D'ailleurs, en parlant de feu, un Ouisticram se présenta à tout le monde, faisant quelques singeries et jongleries en rigolant. Oui, il y avait bien un pokémon feu non insecte ou plante dans la Serramana, autre que les Malosses. Et visiblement dressé.
Oui, tout ce beau monde était présent et surtout, le temps passait, Herik demandant si Jojo voulait une petite collation. Bien entendu, rien d'alcoolisé mais de quoi manger et boire un peu ? C'est qu'ils marchaient beaucoup. Pour sûr, les pokémon étaient aux aussi invités, l'homme aux cheveux verts ne faisant aucune différence entre les siens ou ceux de son entourage lorsqu'ils étaient invités ou non. N'était-ce pas une chose normale à accomplir dans une pareille situation ? Si cela convenait à Jojo, Séliza signalera qu'elle allait revenir avec une serviette pour s'installer et leur permettre alors de se sustenter.
Les humains ont cette fâcheuse habitude de se taquiner entre eux. Une activité inutile, n’apportant rien d’autre que de l’incertitude parmi leurs relations. Cela peut-être celles de Jojo sur l’étrange relation d’Herik et sa camarade, les sous-entendus de Sélyza, ou simplement le fait que cette dernière se fasse entendre à nouveau alors que Jojo avait oublié sa présence, alors qu’elle était au cœur de la conversation. Jojo a sursauté, est devenu rouge, puis a repris la discussion pour faire mine de rien. Il parait même soulagé lorsqu’il entend sa dernière conclusion. Jojo semble avoir l’habitude d’autres caractères de la part de la gente féminine, plus impulsifs lorsqu’on parle de leurs potentiels sentiments. C’est en quelques sortes un crétin, habitué à être entouré d’autres crétins.
Un crétin qui s’en sort. Et dont la visite se poursuit sans encombre après tous ces sous-entendus. Concernant les deux Fermite invitées que nous sommes, nous préférons suivre le Fermite habitué aux lieux. Un monde sous la surface ! Parfait ! C’était exactement ce que je recherchais pour 11 021 001e. J’invite l’autre Fermite à ouvrir la marche afin que nous puissions nous y abriter à notre tour.
Quant aux humains… qu’ils se débrouillent entre eux. Si ce Herik parvient à dormir sans finir dépecé par les créatures environnantes, Jojo y parviendra aussi. Le crétin a fait preuve d’une survivabilité étonnante depuis notre rencontre. S’est-il même déjà blessé ? Pas que je m’en souvienne. Pourtant, d’après les rangers du camp, les dangers sont légion sur Ankora. FEU ! Un autre Pokémon feu vient d’apparaître ! Vite, je presse le Fermite de nous montrer l’entrée des tunnels afin de quitter cet endroit terrifiant peuplé de créatures aussi dangereuses.
Bien moins impressionné, Jojo accueille le singe jongleur de sa bonne humeur lente habituelle :
— Saluuut, toi ! T’es paaas… Naaan, l’est pas là, le brûlé de guerre.
Pyrop. Dommage, ça aurait été cool de revoir son pote fumeur ! De toute façon, les deux Ouisticram n’ont pas du tout le même caractère. Celui-là jongle. L’autre, c’est avec ses flammes qu’il jonglait, en combat. Il aurait déjà cramé toute la serre, non ?
Jojo hoche la tête à la proposition de collation. Puis il observe autour de lui, remarque notre absence, puis hausse les épaules. Lui, s’inquiéter pour ses Pokémon ? Aucune chance. À la rigueur, il aurait ce genre de pensées, qu’il évoque en pointant du doigt le Ouisticram quand la nourriture Pokémon arrive :
— La dernière fois que Zéro a aperçu un singe comme luiii, elle l’a attaqué, geeenre, direct.
Il préfère prévenir, le Jojo. Zéro doit manger, comme tout le monde, c’est pourquoi il la libère entre ses jambes. C’est même un gouffre vivant, comparé à nous. Reste à savoir si elle restera sage ou devra retourner dans sa pokéball immédiatement ? Et concernant le bourrinos… disons qu’il l’a oublié. Depuis quand les poké-montures ont besoin de manger, de toute façon ?
En termes de nourriture, Jojo n’est pas difficile. Tout comme nous. Les Fermite connaissent l’importance de ne rien gâcher, le goût est moins important. Seule 11 021 001e fait parfois quelques caprices. Quant à Zéro, vous pourriez lui mettre une poubelle dans la gueule qu’elle l’avalerait quand même. Un trou sans fond. Une brute sans cervelle. Colérique, bruyante, imbue de sa personne… Je préviens l’autre Fermite de ce caractère désagréable afin qu’il l’évite, lui aussi, comme 11 021 001e et moi le faisons. Bref, je dis ça… Mais pour l’instant, elle est immobile entre les jambes d’un Jojo assis en tailleur. Je peux rajouter gourmande à ses qualificatifs, et là, y’a de la bouffe en jeu.